Les vitraux de Royan (17)

Au Musée de Royan, jusqu'au 1er juin 2008

Les vitraux de Notre-Dame de Royan

Haute silhouette visible de loin, Notre-Dame est aujourd’hui le symbole de Royan. L’histoire de sa construction est connue. Le 5 janvier 1945, Royan, occupée par les troupes allemandes, est bombardée par les Alliés. Le centre-ville est détruit à plus de 80 %, et l’église Notre-Dame datant de la fin du XIXème siècle fait partie des bâtiments touchés. En 1953, le maire Max Brunet demande à l’architecte Guillaume Gillet de rebâtir une église la plus haute possible, afin que « Royan ne soit pas une ville couchée, mais une ville debout ». Guillaume Gillet et ses ingénieurs, Bernard Lafaille et René Sarger, réalisent alors une église à l’architecture osée et innovante, bénie et inaugurée le 10 juillet 1958.

2008 sera donc l’année de son cinquantenaire, et de nombreuses manifestations sont prévues pour fêter dignement cet anniversaire. Dans ce cadre, le musée de Royan présente une exposition consacrée à ses vitraux.
Chaque visiteur de Notre-Dame peut voir que tous les vitraux n’ont pas la même facture : formes géométriques abstraites et représentations figurées se mêlent. Plusieurs artistes interviennent en effet sur le programme à différentes périodes. Claude Idoux réalise le grand vitrail derrière l’autel, sans que Guillaume Gillet n’intervienne dans le choix du style ou du motif. Henri Martin-Granel, choisi par l’architecte, conçoit les grandes verrières verticales et les petits vitraux du Chemin de Croix en partie basse, dans des styles différents, mais en suivant les dessins de Guillaume Gillet. Par manque de financement, l’ensemble n’est pas terminé du vivant de Guillaume Gillet. Mais en 1995, la famille Martin-Granel est choisie pour finir le programme, dans un style très figuratif qui rompt avec les verrières précédentes.
L’exposition du musée de Royan relate l’histoire de ces vitraux, qui, par leurs couleurs et leur originalité, créent à l’intérieur de Notre-Dame cette ambiance si douce et chaleureuse, propice au recueillement.