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Archéologie poitevine
13 mai 2009

Les objets de La Quina bientôt de retour en Charente ?

Lu sur http://saintgermainenlive.wordpress.com/

Le
maire d’une commune de Charente souhaite le rapatriement des objets issus du site archéologique de La Quina, actuellement exposés au Musée des Antiquités nationales.

Dans une interview au quotidien Charente Libre, Alain Bajule, fraîchement élu maire de Gardes-le-Pontaroux où se trouve le site de La Quina, dit ”vivre très mal que les objets découverts à La Quina soient exposés à Saint-Germain-en-Laye. Je pense que nous pouvons présenter ces objets en Charente.”

Les collection de La Quina, mises à jour par le Dr Henri-Martin entre 1906 et 1936 puis par sa fille Germaine entre 1953 et 1965, sont composées de silex taillés et d’os utilisés datant du Paléolithique. Elles ont été données au Musée des Antiquités nationales en 1975, où elles “sont étudiées par de nombreux chercheurs, dans divers domaines de l’archéologie préhistorique, indique le Musée. Durant la seule année 2008, elles ont été étudiées par une douzaine de paléoanthropologues spécialistes des Néandertaliens et une demi-douzaine d’archéologues spécialistes des industries du Paléolithique moyen.”

Si Alain Bajule s’est récemment découvert une passion pour l’archéologie, c’est que les silex taillés et autres fossiles néandertaliens de La Quina peuvent lui rapporter gros. A la tête de ce  village de plus de 200 habitants aux atouts multiples (proximité avec les grandes villes charentaises, beau VVF, piscine…), cet ancien responsable des ateliers de l’Hotêl de Ville de Paris souhaite faire de la revitalisation du site une priorité de son mandat. Logique: le maire rebelle veut ”affirmer l’identité de Gardes-le-Pontaroux” en profitant de l’essor touristique du Sud charentais.

“Impossible” s’écrie le conservateur du Musée des Antiquités Nationales: “La collection appartient à l’Etat. Elle est donc inclassable et inaliénable. Le seul moyen d’envisager un dépôt serait de créer un musée à Gardes-le-Pontaroux mais autant vous dire qu’il faut avoir les reins solides,” lance Patrick Périn. Bref, “le maire peut parler autant qu’il veut, s’il n’a pas de musée, il ne pourra pas rapatrier les objets.” Et grotte alors!

Contacté par Saint Germain-en-Live, Alain Bajule s’est montré largement moins pugnace. Selon lui, “je préfererais que les objets soient à Gardes-le-Pontaroux, certes. Mais à partir du moment où ils sont vus et étudiés, ça n’a guère d’importance.” Pas de quoi réveiller un mammouth, donc. Et d’ajouter, aimablement: “Saint-Germain-en-Laye, cité royale en son temps, est une ville que je respecte .”

Alain Bajule précise néanmoins vouloir “essayer de voir jusqu’où je peux aller.” Cela risque fort d’être la guerre à couteaux… pardon, silex tirés.

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Commentaires
P
Bonjour,<br /> <br /> Il y a deux ans environ, j'ai remis à la conservatrice du Musée de Cognac un lot important de pièces provenant des fouilles de la Quina, trouvées dans mon grenier. Elles avaient été remisées là par le précédent propriétaire dont l'ancêtre avait participé aux fouilles d'Henri Martin (et de Chauvet, je pense). Cette collection, composée de pièces d'un intérêt secondaire, est actuellement dans les réserves du Musée de Cognac.<br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> Pierre Collenot<br /> Histoire Passion
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