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Archéologie poitevine
4 avril 2010

Actualité des MH en Poitou-Charentes

Charente :

Courgeac - Eglise Saint Etienne

Propriété publique. Inscription au titre des monuments historiques le 23 novembre 2009

L'église de Courgeac présente une architecture sobre mais homogène et typique des églises modestes du premier âge roman : nef charpentée en moellon, choeur voûté en pierre de taille. Les adjonctions des XV et XVIe siècles lui apportent encore plus d'intérêt : fortification du chevet, fresques du porche.

http://www.poitou-charentes.culture.gouv.fr/v4.htm/section3/protectmh/CourgeacEglise.html

Rivières - Château de Ribérolles

Propriété privée. Inscription au titre des monuments historiques des parties bâties et non bâties par arrêté du 12 mars 2010

Cette demeure néo-classique (fin XVIII-début XIXe s.), à deux niveaux de baies très sobrement moulurées sous toiture d'ardoise à deux croupes, est encadrée dans le même prolongement par deux ailes basses à un seul niveau. Un vestibule central à bel escalier dessert l'étage. Une porte moulurée à accolade, de la remontant au XVème siècle a été conservée ou remontée dans le mur séparant le « château » de la métairie. Son blason porte un agneau passant, emblème des anciens seigneurs. Le domaine possède également des dépendances fermières, granges, écuries, remises, une orangerie... le tout dans un parc de plusieurs hectares clos de murs et de portails.

http://www.poitou-charentes.culture.gouv.fr/v4.htm/section3/protectmh/RivieresRiberolles.html

Roumazières-Loubert - Château de Chambes

Propriété privée. Inscription au titre des monuments historiques le 8 décembre 2009

La physionomie actuelle du site de Chambes présente toutes les caractéristiques d'une résidence à vocation défensive du type « maison forte », relevant d'un petit lignage aristocratique installé durant la Guerre de Cent Ans aux marges de l'ancienne seigneurie de Loubert. Le parcellaire fossilisé par les plans cadastraux successifs restitue assez clairement l'organisation topographique du site, avec un logis primitif construit sur une plateforme rectangulaire fossoyée et mise en eau, adossé au nord-est à la rivière de Charente et complété vers l'ouest par un ensemble parcellaire correspondant à l'ancienne réserve seigneuriale (« préclôtures »), probablement enclose dans un mur aujourd'hui disparu. Il est par ailleurs très plausible - si l'on tient compte de l'orientation conservée des deux ailes du logis - que l'accès initial à la plateforme ne s'effectuait que depuis l'est, au moyen d'un franchissement aménagé sur la Charente, au niveau du moulin seigneurial.

 

Dans leur état actuel, les bâtiments composant le logis témoignent néanmoins d'une reconstruction totale de la résidence aristocratique, au cours du 17ème siècle, sur l'emprise de la plateforme médiévale. La présence de plusieurs ouvertures de tir du type « arquebusières »  permet d'attribuer la campagne de reconstruction à la période de la Fronde (1648-1653). Cette reconstruction semble représenter une conséquence directe de l'arrivée d'un nouveau lignage à la tête de cette petite seigneurie rurale. Elle a pour corollaire  une réorganisation partielle des accès, illustrée notamment par la construction des pavillons d'entrée côté ouest. Elle est en outre complétée par d'autres remaniements plus tardifs, pratiqués tout au long des 18ème et 19ème siècles : modifications des cheminées, percements et ouvertures, construction de dépendances, etc.

 

L'accès au château se fait depuis la route par une entrée principale flanquée de deux tours rondes identiques. Le logis est de plan en L. Le corps principal (correspondant à la façade sur cour) est couvert d'une haute toiture à forte pente indépendamment de l'aile en retour sur les jardins qui forme un pavillon autonome, lui même appuyé d'un bâtiment plus bas. L'élévation principale est flanquée de deux tours : l'une ronde qui a conservé ses bouches à feu et l'autre carrée en semi hors-oeuvre. Les différentes façades sont ponctuées, sur deux niveaux, de fenêtres non alignées verticalement. Certaines d'entre-elles ont leurs appuis décorées de moulures à doucines renversées.

 

Des communs non contigus à ce logis complètent ce domaine. L'un de ces bâtiments annexes servait autrefois de moulin, l'autre abritait le fournil. Enfin, l'ensemble, situé en bordure de Charente est entouré de douves. Ce domaine composé d'un château, d'un moulin, de communs, d'un parc et de jardins en bordure de la Charente forme un ensemble harmonieux qui se fonde parfaitement dans la campagne charentaise.

http://www.poitou-charentes.culture.gouv.fr/v4.htm/section3/protectmh/RoumazieresChambes.html

Charente-Maritime :

Beauvais-sur-Matha - Mairie

Propriété publique. Inscription au titre des monuments historiques le 23 novembre 2009

Édifice modeste mais très typé, cette mairie s'inscrit dans le courant stylistique Art déco dont les principales caractéristiques se concentrent sur l'élévation principale : soubassement marqué en opus incertum, élévations délimitées par un bandeau et une corniche, escalier axial ponctué de murets, baies dont l'appui est souligné d'un décor de draperie et de roses, grand fronton aux lignes géométriques abritant l'horloge et la devise de la République encadré d'un décor de guirlandes de roses, dont les côtés sont soulignés de creux et de gorges se prolongeant en gouttes ponctuées de fleurs.

http://www.poitou-charentes.culture.gouv.fr/v4.htm/section3/protectmh/BeauvaisMathaMairie.html

La Rochelle - Hôtel de l'Intendance

Propriété privée. Portail de la rue Pernelle, inscrit au titre des monuments historiques le 23 février 1925. Aile de l'Intendant inscrite au titre des monuments historiques le 25 février 2010

La partie de l'hôtel de l'Intendance récemment protégée a été construite à partir de 1746 sous la conduite de l'ingénieur GENDRIER et de l'architecte de la ville Gilles NASSIVET. Lorsqu'en 1717 les postes d'intendant de la marine et de la généralité sont séparés, l'intendant qui résidait à Rochefort vient s'installer à La Rochelle, dans une maison louée rue Fleuriau. La ville achète en 1729 une maison rue de la Juiverie (rue Pernelle) pour la transformer en hôtel de l'intendance. Le portail (IMH 1925) réalisé entre 1730 et 1733 est l'oeuvre du sculpteur Antoine Ragon (entrepreneur BONNICHON). De 1730 à 1759, différents architectes et entrepreneurs se succèdent : DUBOIS et NASSIVET (aile de l'intendante), GENDRIER (aile de l'intendant), HUE (écuries). Après avoir servi aux intendants du roi, l'immeuble est successivement occupé par la préfecture, la gendarmerie puis est démembré par un entrepreneur en 1859.

http://www.poitou-charentes.culture.gouv.fr/v4.htm/section3/protectmh/LaRochelleIntendance.html

Villexavier - Château de La Faye

Propriété privée. Inscription au titre des monuments historiques en totalité par arrêté du 26 février 2010

Ce château du XVIIe siècle est composé de plusieurs chambres hautes et basses, balcons, greniers, cuises, four, fournière, granges, écurie, cours, puits, marre, citerne, chais, caveau, orangerie et jardin... », il formait alors un « U ». Aujourd'hui, le corps de logis central a disparu. Il ne reste plus que les deux ailes: l'aile sud, appuyée du seul pavillon subsistant, est devenue le château tandis que l'aile nord a été transformée en maison de fermier (elle appartient à un propriétaire différent, qui n'est pas demandeur de protection). C'est un édifice à un niveau, cinq travées, recouvert d'un toit à pans brisés, dont le brisis est en ardoise et les terrassons en tuile canal, éclairé par de hautes lucarnes à ailerons et frontons cintrés. Ces lucarnes sont surprenantes par leurs élévations, les têtes dépassent nettement la ligne du brisis. Le pavillon a deux niveaux sous toit à croupe. A l'intérieur, se trouvent des salons en enfilade. Les pièces sont simples en profondeur, éclairées des deux côtés, recouvertes de lambris, avec des cheminées.

http://www.poitou-charentes.culture.gouv.fr/v4.htm/section3/protectmh/VillexavierLaFaye.html

Vienne :

Saulgé - Ancienne chapelle

Propriété privée. Inscription au titre des monuments historiques le 12 mars 2010

Située sur la place du village et à proximité de l'église paroissiale, cette ancienne chapelle devenue maison il y a plus d'un siècle, faisait vraisemblablement partie des bâtiments d'un prieuré, dépendance de l'abbaye de Bourg-Dieu dans l'Indre, abritant une petite communauté de bénédictins dont la présence est attestée entre 1260 et 1383. Le " Prieuré Notre-Dame de Saulgé " vivait des nombreux revenus tirés de ses possessions sur la commune et ailleurs. Il comprenait un logis avec une tour, des chambres, greniers et caves, des cours, une maison de bordier, une grange, un jardin et une fuye. La chapelle était placée sous le vocable de la sainte Vierge. Elle possède encore une abside pentagonale constituée d'assises régulières et percée de baies en plein cintre, une belle charpente ainsi que des chapiteaux remarquables qui témoignent de l'importance et de l'aisance de la communauté. Ces chapiteaux en calcaire historiés sous tailloirs à double cavet sont situés dans l'ancienne abside et sont portés par une demi colonne plaquée contre la paroi.

http://www.poitou-charentes.culture.gouv.fr/v4.htm/section3/protectmh/SaulgeAncienneChapelle.html

Jazeneuil - Maison rue Pictave et rue saint Nicolas

Propriété publique. Inscription au titre des monuments historiques de la maison en totalité et des parcelles voisines par arrêté du 12 mars 2010

Cette maison remarquable située à la sortie du pont médiéval (détruit et reconstruit en 1971), occupe une position stratégique qui lui assignait sans doute un rôle important dans la localité de Jazeneuil peut-être liée au prieuré. A partir du début du 19ème siècle, le cadastre comme les actes notariés montrent que cette vaste demeure (22 x 12m environ) a subi de nombreuses divisions (au moins en quatre parties). Ce sont les membres d'une même famille qui au gré des ventes et des succession ont cohabité dans ces lieux ainsi décrits dans un acte de 1816 :  « Une maison en très mauvais état qui consiste en une chambre basse, chambre haute, grenier par dessus et petite chambre haute dans laquelle ledit Poiri a le droit de passer pour aller dans celle qui lui appartient n'étant séparée que par une ancienne cloison en bouzilli, un fenil, une grande écurie, un cellier, une petite cour commune à Berlaud, et un jardin haut, un jardin bas ... ».  L'auberge de l'Ecu est souvent citée mais ne concerne qu'une partie de l'édifice. Une écurie et des dépendances, un four et un colombier sont également cités. Une photographie indique que la maison a servi de magasin: « épicerie, mercerie et rouennerie » et d'hôtel « hôtel du centre tenu par Marcel Brault » dans les années 1950/1960.

Datant du XVème siècle comme l'indiquent les baies, les meneaux prismatiques, les coussièges, les cheminées (on y voit même traces des dessins au crayon noir de volutes et arabesques ainsi que des traces de couleur)..., elle a du être construite en deux temps, des portes se trouvant maintenant dans la partie occidentale de la construction. Toutefois, elle est coiffée d'un comble commun aux deux maisons accolées, solidaires d'un mur de refend et marquées sur la voie publique par un important pignon à pans de bois. René Crozet dans sa "recherche sur les maisons anciennes du Haut-Poitou" n'en signale qu'une autre de ce type à Lusignan. Des extensions postérieures ont été accolées en partie le long du mur goutterot Ouest (antérieur à 1836) et sur l'élévation arrière débordant à l'Est (XVIIème et XIXème siècles).

http://www.poitou-charentes.culture.gouv.fr/v4.htm/section3/protectmh/JazeneuilMaison.html

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