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Archéologie poitevine
21 mai 2010

Mouthiers sur Boëme (16), fouille préventive : carrière et bâtiments gallo-romains

Au Nord du village de Mouthiers-sur-Boëme (Charente), implanté sur un promontoire calcaire dominant la vallée de la Boëme, le lieu-dit de la Croix-Ronde doit accueillir un lotissement aménagé par les colotisseurs Forgeron, Rainard et Brouillet. Des sondages ont ainsi été réalisés à la Croix-Ronde, il y a un an par Emmanuelle Galtié, archéologue à l'Inrap . Ils ont révélé la présence d'un site gallo-romain.

Responsable scientifique du site, Emmanuelle Galtié est revenue sur place le lundi 22 mars avec une équipe de sept autres archéologues pour une fouille plus poussée. « Au regard du patrimoine historique de la commune, il y avait de grande chance qu'on fasse une découverte. Mouthiers est riche en sites archéologiques mais pas encore de la période gallo-romaine. Dans les deux mois à venir, nous allons tenter d'affiner la datation.

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Le site se caractérise par la présence de deux zones archéologiques distinctes bien que limitrophes. Le premier secteur, d'une superficie moyenne de 1900 m2, se localise au sud-ouest de l'emprise. Il semble avoir eu pour seule activité, l'exploitation des bancs de calcaire. « Il peut s'agir d'une carrière de référence, précise Emmanuelle Galtié. Il sera alors plus facile de la dater grâce aux travaux de Jacques Gaillard qui supervise ces fouilles. » La carrière va entrer dans le référentiel établi par Jacques Gaillard, collaborateur bénévole au laboratoire du Littoral enseignement et sociétés (Lienss) rattaché à l'université de La Rochelle. L'archéologue est l'auteur de nombreuses publications sur les calcaires de Saintonge, ses caractéristiques et son application au bâti antique régional. « Il a émis un protocole spécifique pour caractériser le calcaire de Mouthiers, indique Emmanuelle Galtié. On ne peut cependant affirmer si l'exploitation du site remonte à l'Antiquité. »

Le second secteur, situé à l'ouest de l'emprise, s'étend sur une surface de 1 500 m2. Il a révélé la présence de plusieurs aménagements dont deux bâtiments, qui pourraient avoir été des temples. « L'un est assez caractéristique de l'époque gallo-romaine, du Ier siècle après J.-C., l'autre est plus difficile à dater », explique Sonia Leconte. « Toutes les hypothèses sont ouvertes, il s'agit peut-être d'un temple privé au regard du contexte géographique ou simplement d'un bâtiment agricole. » Les fouilles ont aussi permis d'identifier l'existence d'une troisième structure, source d'une nouvelle série de questionnements.

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