Des représentations humaines à la Préhistoire

Des représentations humaines au Magdalénien. Quels sont les enjeux dans l'acte de se représenter pour les sociétés du Paléolithique supérieur ?

Diaporama support de la conférence de Oscar Fuentes

La place des représentations humaines dans l'art du Paléolithique supérieur européen soulève beaucoup de questions et d'interrogations. D'une part parce qu'elles touchent à notre propre image et, d'autre part, car les sociétés paléolithiques ont réservé un traitement particulier à cette iconographie.

En effet, les figures humaines sont un thème rare. Elles sont pour la plupart du temps figurées schématiquement, peu détaillées, stéréotypées ou déformées, loin de la qualité esthétique portée visiblement aux représentations animalières.

Seulement aux environs du XVe millénaire, durant la période magdalénienne, la figure humaine connaît un essor assez marqué. Les silhouettes investissent tous les supports et les choix dans le traitement des « formes » se diversifient énormément.

Comment aborder cette image qui nous renvoie à leur propre manière de se concevoir ? Quelles peuvent être les implications dans l'acte de se représenter ? Peut-on y voir, dans des choix culturels renvoyant à des identités territoriales, une certaine conception de « soi » ou du groupe ?

À travers une étude menée sur un large corpus provenant de divers sites entre la Vienne et les Pyrénées, nous abordons la question du choix de se représenter et tenterons de discuter des enjeux dans l'acte de se représenter.

http://www.gvep.fr/vie/conferences/o_fuentes/o_fuentes.htm

Des « Vénus » aux « Déesses-mères » ; Images de la femme dans la Préhistoire

par Roger Joussaume.

Si quelques manifestations symboliques semblent être apparues avec l’Homme de Néandertal au Paléolithique moyen, elles restent complètement hermétiques à notre compréhension. Ce n’est vraiment qu’avec le Paléolithique supérieur et l’Homme de Cro-Magnon au Paléolithique supérieur, il y a moins de 40 000 ans qu’apparaitra l’art des peintures et gravures dans les grottes et les abris rocheux qu’accompagne un art mobilier où les statuettes féminines tiennent une large place. Elles se développeront durant tout le Paléolithique supérieur en Europe jusqu’en dans les habitats de la Russie puis disparaitront de l’ouest de l’Europe avec l’avènement du Mésolithique et le réchauffement climatique qui succède à la dernière glaciation il y a une douzaine de milliers d’années.

Les figurines féminines n’ont cependant pas disparu. On les retrouve sous d’autres formes avec la néolithisation du Proche-Orient dans le « croissant fertile » jusqu’au Néolithique moyen de la France durant le IVe millénaire avant J.-C.

Les « Vénus » du Paléolithique supérieur sont-elles devenues les « Déesses-mères » du Néolithique ? Voilà bien une question qui mérite débat.

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