Niort (79), la Maison Pérochon vers un nouvel avenir !
Fermée depuis des années, la maison du Prix Goncourt 1920, au 25 avenue de Limoges, à Niort (Deux-Sèvres), va accueillir un centre d’art photographique et s’ouvrir aux visiteurs.
Alors que depuis 2002, la maison de l’avenue de Limoges où vécut l’écrivain Ernest Pérochon, Prix Goncourt 1920, attendait vainement qu’on lui trouve un avenir, le dossier se débloque enfin. Cette propriété de la Ville va accueillir un centre d’art photographique et une résidence d’artistes. L’objectif est que les travaux démarrent dès cette année, la volonté étant que le lieu soit inauguré en 2013.
On ne compte que six centres d’art photographique en France, et aucun dans la grande région (ni à Bordeaux, ni à La Rochelle, ni à Nantes). Ce lieu permanent d’exposition et de création s’installera dans le rez-de-jardin, à l’arrière de la maison, et dans les jardins eux-mêmes, qui seront ouverts au public : on y entrera par la rue Paul-François-Proust. Le rez-de-chaussée, côté avenue de Limoges, et les deux étages vont être transformés en résidence d’artistes.
L’investissement, cofinancé par la Ville et l’État, n’attend plus que
l’ultime feu vert officiel du ministre de la Culture, Frédéric
Mitterrand, saisi du dossier, mais la participation de l’État ne paraît
plus faire de doute. Le projet a été fortement soutenu par la direction
régionale des affaires culturelles et son conseiller aux arts
plastiques, Christian Garcelon.
La direction artistique du lieu sera
confiée à Patrick Delat, de l’association Pour l’Instant. Une
consécration inespérée pour cette association qui, depuis des années,
organise à Niort les Rencontres internationales de la jeune
photographie. L’événement annuel a réussi à faire venir des monstres
sacrés de la photographie contemporaine et pourtant, plus les années
passaient, plus l’association paraissait bien seule dans son acharnement
à faire vivre le rendez-vous.
La maison Pérochon a été léguée à la
Ville de Niort par Jane Debenest et son frère Jean, à la mort de leurs
parents. Leur grand-père, Ernest Pérochon (1885-1942), instituteur
devenu dans l’entre-deux-guerres écrivain à succès, a été traduit en dix
langues. « Il y aura plus qu’un simple rappel d’Ernest Pérochon dans le centre d’art : la dimension mémorielle du lieu sera importante », annonce l’adjoint au maire à la culture, Nicolas Marjault.
Le futur centre doit d’ailleurs s’appeler « Villa Pérochon ». « Villa », en guise de clin d’œil à la Villa Médicis.