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Archéologie poitevine
28 mars 2011

2011-2013 : le Plan Musées en régions - Les projets en Poitou-Charentes-Vendée

2011-2013 : le Plan Musées en régions

Les projets en Poitou-Charentes-Vendée

par Stéphane Boutin

A l’heure de la rigueur, voilà bien une nouvelle qui en a surpris plus d’un ! Le 9 septembre 2010, Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture et de la Communication, lance le Plan Musées en régions 2011-2013 !

Peu de temps après, il annonce une nouvelle augmentation du budget de son ministère (+2.1% soit 154 millions d’euros de plus en 2011 par rapport à 2010 !)

Et si nous y regardions de

A l’heure de la rigueur, voilà bien une nouvelle qui en a surpris plus d’un ! Le 9 septembre 2010, Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture et de la Communication, lance le Plan Musées en régions 2011-2013 !

Peu de temps après, il annonce une nouvelle augmentation du budget de son ministère (+2.1% soit 154 millions d’euros de plus en 2011 par rapport à 2010 !)

Et si nous y regardions de plus près !

Un plan pour les régions, un plan pour les Musées de France.

Ce plan concerne les Musées de France en régions. Ils sont quelques 1200 Musées de France qui se distinguent tant par la richesse de leurs collections que par la qualité de leur démarche scientifique et pédagogique. Le label Musée de France a été créé par la loi du 4 janvier 2002 et est depuis codifié au code du patrimoine. L’appellation musées de France portent à la fois sur les collections et les institutions qui les mettent en valeur. La richesse et la diversité des activités de l’homme sont aujourd’hui représentées dans les musées de France sous tous leurs aspects.

Parmi les 1 214 musées de France, 82 % relèvent des collectivités territoriales et 13 % d’associations. Seuls 58 musées appartiennent à l’État. 38 musées nationaux relèvent directement de la Direction générale des patrimoines (service des musées de France). L’appellation Musées de France peut être attribuée à la demande de la ou des personnes morales propriétaires des collections, par décision du ministre chargé de la culture, après avis du Haut conseil des musées de France.

Ce plan d’investissement à destination des musées territoriaux et des petits musées nationaux, mobilise près de 70 millions d’euros sans porter atteinte aux projets des grandes institutions muséales ni aux autres priorités patrimoniales. Il permet de porter un effort soutenu à 79 projets sur l’ensemble du territoire, urbain et rural, métropolitain et ultra-marin, avec une moyenne de 3 projets par région. Tout ceci sans porter atteinte à l’objectif national de maîtrise des dépenses publiques affirme la rue de Valois !

Il s’appuie sur des critères de sélection précis :

- le développement culturel des territoires ;

- la qualité du projet scientifique et culturel ;

- l’ambition architecturale du projet ;

- l’engagement de la collectivité ;

- l’équilibre des thématiques représentées (archéologie, Beaux-arts, histoire, société…).

Dans cette démarche d’investissement partenariale avec les collectivités locales, près de 80 % des crédits d’Etat sont des subventions pour les collectivités. Avec un taux de participation moyen de l’Etat de l’ordre de 20%, le soutien financier de l’Etat permet de démultiplier les investissements en faveur des musées de France.

Les projets en Poitou-Charentes-Vendée

Musée Pierre Loti à Rochefort

Collectivité responsable et maîtrise d’ouvrage : ville de Rochefort

Ouverture du musée : 2013

C’est après 1880 et ses premiers grands succès littéraires que l’officier de marine Julien Viaud, alias Pierre Loti, entreprend de grandes transformations dans la maison familiale de Rochefort. Il en fait, à l’exclusion des pièces les plus chargées de souvenirs d’enfance, un décor d’inspiration orientale et extrême orientale, mais aussi néogothique, pour mettre en scène les objets et souvenirs rapportés de ses voyages ou pour des fêtes somptueuses. Les réalisations les plus grandes et les plus surprenantes sont menées après 1895, avec l’acquisition de la maison voisine. Il y aménage la mosquée avec des matériaux d’une mosquée de Damas, le salon chinois, ou encore la grande salle à manger Renaissance.

La Maison Loti (Rochefort, Charente-Maritime), chef d’œuvre en péril.

Jusqu'à l'automne 2010, une équipe d'experts en conservation préventive établit l'état de dégradation des collections. Aussi biscornue et encombrée que l'esprit de son illustre hôte, la demeure de Pierre Loti n'a évidemment pas été conçue pour être un jour reconvertie en usine à touristes. Ainsi, alors que plus de 50 000 visiteurs foulaient encore le précieux sol du musée à la fin des années 1990, les gardiens du temple ont depuis diminué de moitié le nombre de ces privilégiés. Un cautère sur une jambe de bois, hélas, puisque les experts actuellement à son chevet préconiseront vraisemblablement la fermeture - provisoire - du site. Plus encore que le pont transbordeur, le numéro 141 de la rue Pierre-Loti est donc le véritable chef-d'œuvre rochefortais en péril, même si Jean-Luc Parouty, le directeur des affaires culturelles de la ville, en annonce le sauvetage. Extrait de l’interview accordée à Sylvain Cottin du journal Sud-Ouest et publiée dans l’édition du 7 avril 2010.

« Sud Ouest ». Si la maison ne menace pas ruine, il faut en urgence l'ausculter de fond en comble ?

Jean-Luc Parouty. Oui, car nous devons très vite vérifier l'état des collections afin d'enrayer la dégradation. Qu'il s'agisse des tapisseries, du bois, des tissus ou des milliers d'objets, la maison subit d'autant plus les outrages du temps que 25 000 personnes y passent chaque année avec leurs microbes, leur chaleur et leurs petites bébêtes sous les chaussures. Les experts de l'agence Futur Antérieur sont chargés de ce diagnostic et, surtout, de trouver les meilleurs remèdes. Et comme Loti avait l'habitude de ramener des choses du monde entier,  il est probable que nous soyons contraints d'aller retrouver hors de nos frontières ces savoir-faire. Ensuite, une seconde étude devra aussi déterminer l'état du bâtiment. Loti y a apporté tellement de modifications que le poids qui pèse sur la structure est monstrueux.

Outre des visites limitées, le futur chantier de rénovation risque donc d'entraîner la fermeture du musée ?

Le temps des travaux, sans doute, oui. Quant aux visites, nous sommes déjà à la limite supérieure de ce que peut supporter cette maison, d'ailleurs plusieurs pièces sont déjà interdites au public. Pour autant, personne ne sait encore quelle sera l'ampleur de ce chantier, notamment pour des raisons financières.

La maison est classée monument historique mais l'État ne payera pas seul la facture ?

Les négociations sont permanentes mais nous avons aussi évoqué l'hypothèse de mécènes avec le ministère. Car si Loti fleure un peu le « Lagarde et Michard », il conserve une stature internationale qui peut séduire des investisseurs privés. Et, s'il n'existe pas beaucoup de maisons d'écrivains, il y en a encore moins qui affichent une telle extravagance. Ce qui est sûr, en revanche, c'est que cela coûtera cher.

Pourquoi, alors que vous avez déjà tant à faire, la Ville a-t-elle racheté la maison voisine ?

Déjà pour régler le problème de l'accueil des handicapés, mais surtout peut-être pour créer un centre d'interprétation que nous ne pouvons justement pas faire dans la maison de l'écrivain. Et nous discutons en parallèle avec l'héritière de Loti pour ne pas que le reste du patrimoine soit dispersé.

Cette fouille curieuse peut-elle au moins révéler quelque trésor caché ?

Dans la masse d'objets que conservait Loti, certaines petites choses comme des photos ou des courriers peuvent en effet nous avoir échappé. En préparant son exposition en 2004, le plasticien Jean-Michel Othoniel était bien tombé sur de mystérieux paquets emmaillotés qu'il avait fallu passer au scanner pour découvrir le contenu… en l'occurrence des squelettes de chats !

Chaque pièce a gardé les décors créés par Pierre Loti. L’impressionnant amoncellement d’objets parmi lesquels l’ensemble de la collection « Musées de France » est, au-delà des décors, un des principaux intérêts de cette maison d’écrivain devenue depuis le Musée Pierre Loti.

Un comité scientifique a été mis en place dès 2009 pour définir la nature des travaux et les modes d’intervention permettant à cette demeure de retrouver son lustre d’antan. Le projet de restauration des collections s’inscrit ainsi dans le contexte général de restauration de cette maison classée monument historique, décors inclus. L’opération comprend la création d’un espace d’interprétation installé dans une maison mitoyenne récemment acquise par la municipalité et les premières interventions au titre des monuments historiques. Elles doivent pouvoir s’accompagner de campagnes de restauration sur les collections mobilières et d’objets, portant notamment sur l’ensemble de la collection labellisée au titre des « Musées de France ».

Musée de La Roche-sur-Yon

Collectivité responsable et maîtrise d’ouvrage : ville de La Roche-sur-Yon

Ouverture du musée : 2014

Créé en 1849, installé depuis 1877 dans un bâtiment construit en centre ville, le musée conserve des collections variées : archéologie, histoire, Arts graphiques, Beaux-arts, art contemporain.

Les trois ensembles principaux y sont présentés :

  • les peintures académiques de la fin du XIXe siècle (en particulier des œuvres de Paul Baudry) et du début du XXe siècle (environ 150 œuvres dont 14 dépôts de l’Etat) ;
  • les Arts graphiques ;
  • une collection d’art contemporain, constituée à partir de 1982 grâce à une politique d’acquisition qui a bénéficié d’un soutien constant de l’Etat et de la Région (FRAM) et qui présente un panorama assez complet et cohérent dans le domaine de la photographie plasticienne (environ une centaine d’œuvres).

Qui est Paul Baudry ?

Paul Jacques Aimé Baudry, né à La Roche-sur-Yon (Vendée) le 7 novembre 1828 et mort à Paris le 17 janvier 1886, est un peintre français. Il fut l'un des plus célèbres représentants de la peinture académique sous le Second Empire.

Fils d'un sabotier, Paul Baudry entre à l'École des beaux-arts à seize ans grâce à une bourse municipale. Il partage le grand prix de Rome en 1850 avec William Bouguereau. Il s'intéresse à la peinture du Corrège et est l'élève de Antoine Sartoris. Essentiellement peintre muraliste, il exécute aussi des portraits et des compositions historiques. Napoléon III lui confie le décor du foyer de l'Opéra Garnier. Il travaille sous les combles pendant dix ans.

Il réalise le décor de l’Hôtel Fould en 1854, de l’hôtel Galliera (actuel hôtel Matignon) en 1863 et de l’hôtel de la Païva. Il participe aussi au décor du château de Chantilly. Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1870. Il voyage en Orient et meurt avant d’avoir pu exécuter son projet de décoration du Panthéon de Paris. Paul Baudry repose au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

Depuis la fermeture du musée pour travaux en 1997, l’ensemble des collections est conservé en réserve, et depuis 2003, le musée ne présente que des expositions temporaires, soit d’art contemporain, soit pour mettre en valeur les collections anciennes.

En 2005, la ville a lancé un grand projet de rénovation urbaine « Pentagone 2006-2020 » comprenant notamment la rénovation et la redynamisation du centre historique, et la création d’un pôle culturel sur le site de l’ancienne gendarmerie. Cette opération, qui verra la construction d’un bâtiment neuf, doit inclure le conservatoire de musique, l’école d’art et le musée, sur une surface totale de 7 100 m², dont 1 700 m² pour le musée.

L‘Etat est partenaire à hauteur de 15% des investissements pour le musée.

Musées nationaux : musée napoléonien et musée africain de l’île d’Aix

Maîtrise d’ouvrage : Etat

Achèvement des travaux : 2013.

Le musée napoléonien est installé dans la maison du commandant de la place, construite en 1812, et où l'Empereur se rendit aux Anglais en juillet 1815. Classée Monument historique en 1925, elle est vendue l'année suivante au baron Napoléon Gourgaud, arrière-petit-fils du général Gaspard Gourgaud (présent lors du départ de l'île d'Aix, il suit l'Empereur à Sainte-Hélène). Grâce à la fortune de sa femme, Eva Gebhard, Napoléon Gourgaud acquiert de nombreux souvenirs historiques auxquels il joint les dons qu'il suscite auprès de ses amis dont beaucoup appartenaient à la noblesse d'Empire. Il ouvre son musée napoléonien dans la maison de l'Empereur dès 1928.

En 1933 Gourgaud et son épouse, sans héritiers directs, donnent l’ensemble à l'État. A sa mort, en 1944, sa veuve poursuit son œuvre et lorsqu'elle décède en 1959, le musée est rattaché au musée national de Malmaison.

Chacune des salles est consacrée à un thème particulier, en essayant de retracer la vie de l'Empereur et de son entourage. D’autres sont consacrées à l'histoire de l'île d'Aix, à la famille Gourgaud ou à la légende napoléonienne dont la production a marqué tout le XIXe siècle.

La porte est surmontée d'une étonnante inscription, qualifiée de « vers de mirliton » : « À la mémoire de notre immortel Empereur, Napoléon Ier, 15 juillet 1815. Tout fut sublime en lui, sa gloire et ses revers. Et son nom respecté plane sur l'Univers. »

Face au musée napoléonien, le baron Napoléon Gourgaud installe en 1933 dans d’anciennes maisons basses de pêcheurs, le musée Africain. Grand chasseur, il organise avec son ami Robert Rychner des expéditions en Afrique où il tue de nombreux animaux qui ont été naturalisés le plus célèbre taxidermiste de l’époque, la maison Rowland Ward de Londres.

Afin de les présenter dans un cadre rappelant celui de leur pays d’origine, il commande à un peintre paysagiste, peut-être un certain Régnier, plusieurs dioramas illustrant la faune et les paysages d’Afrique orientale, comme le Mont-Kenya, le Kilimandjaro ou des paysages du Soudan. Armand Van Mons, lui offre des objets ethnographiques dont de très rares masques provenant du Gabon ainsi qu’une exceptionnelle collection d’armes blanches et de boucliers.

Composé de deux longues galeries disposées en équerre, le musée Africain est aménagé par l’architecte parisien Léo Polin sur les conseils du directeur du Muséum d’Histoire Naturelle de La Rochelle. Il a conservé sa présentation très caractéristique des années 1930 telle que l’avait voulue le baron Gourgaud.

Les deux musées de l’île d’Aix nécessitent des travaux de restauration, tant sur le bâti à assainir en raison des désordres occasionnés par l’humidité que sur la muséographie. Au musée napoléonien, par exemple, la chambre où l’Empereur resta prostré pendant les trois jours qu’il passa sur l’île est le lieu le plus attendu des visiteurs. Sa restauration permettra de reprendre le décor et l’ameublement qui peut être restitué de manière exacte.

L’Etat intervient à hauteur de 100% des investissements.

Un plan et des questions…

Comment, en période de crise, bouder une enveloppe de 70 millions d’euros ?

Nul professionnel des musées ne dénigre l’initiative du ministre de la culture qui marque son intérêt pour les collections publiques et va permettre à 79 équipements de voir le jour ou de se moderniser. D’ailleurs, « de nombreux musées verront les conditions de conservation de leurs collections améliorées, avec, notamment, l’aménagement de leurs réserves, sujet auquel nous attachons beaucoup d’importance », se félicite Christophe Vital, président de l’Association générale des conservateurs de collections publiques (AGCCPF). Mais, à part çà, la déception est de rigueur. Les conservateurs de collections publiques espéraient une vision stratégique de la part de l’Etat. Ils publient d’ailleurs en 2011 un «Livre blanc des musées»…

D’abord, en moyenne, l’enveloppe annoncée représente un million d’euros par projet. C’est peu, lorsqu’il s’agit d’investissements lourds pour les collectivités, calcule l’AGCCPF dans son communiqué du 15 septembre. Une estimation partagée par Jean-Michel Tobelem, directeur d’Option Culture et professeur à l’Ecole du Louvre.

Autre motif de déception : un tiers des équipements sélectionnés par le Plan-musées font déjà l’objet d’un financement dans le cadre des contrats de projets Etat-régions 2007-2013, et plusieurs figurent aussi dans le Plan de relance.  « S’agit-il de crédits supplémentaires ?, s’interroge Christophe Vital. Le ministère de la culture n’a rien précisé ».

A noter qu’en Poitou-Charentes, les projets retenus ne figurent pas dans le contrat Etat-région qui comprenait la création du musée de la bande dessinée d’Angoulême et les sites de Chassenon et de Saint-Savin sur Gartempe. Même constat en ce qui concerne le plan de relance, très limité dans la région et dont nous nous sommes fait l’écho l’an dernier. Par contre, le financement de l’équipement culturel de La Roche sur Yon (Vendée) est inclus dans le plan Etat-région des Pays de la Loire à hauteur de 2000M€ !

Et quid des 1.130 équipements non sélectionnés par le Plan-musées. Pourront-ils bénéficier d’autres crédits ?

Plan Musées en région, un budget en trompe l’œil ?

D’après Frédéric Mitterrand, le budget 2011 de son ministère augmentera de 2,1% par rapport à 2010, soit 154 millions d’euros de plus que cette année. Une annonce à laquelle ses prédécesseurs nous ont habitués. Mais qu’en est-il dans le domaine des musées et du patrimoine ?

D’après le Ministre, « dans le domaine des Patrimoines, le soutien de l’Etat est une fois encore renouvelé avec plus de 868 millions d’euros consacrés à ce secteur, soit une augmentation de 1,6%. »

Il faut pourtant y regarder à deux fois, et même à trois.

Le budget consacré aux musées est effectivement prévu à la hausse en 2011 par rapport à 2010, heureusement compte tenu de l’annonce du « plan musées » faite en septembre par le ministre. Mais il y a comme un problème...

Tout d’abord, le budget consacré aux acquisitions est en forte baisse, ce qui constitue un mauvais coup porté à l’enrichissement des musées et à la protection du patrimoine, surtout avec l’augmentation toujours croissante des prix des œuvres d’art. Ce budget stagnait déjà entre 2009 et 2010 (19,49 millions d’euros), il diminue encore à 16,6 millions en 2011 Les musées de province, qui ont bien du mal à acheter, sont particulièrement touchés puisque le Fonds Régional d’Acquisition des Musées aura « plus de 2 millions d’euros en 2011 » alors qu’en 2010 il était de 2,7 millions. Soit une baisse de près de 26 % !

Quant au budget « Patrimoine des musées de France », en toute logique, il aurait dû au minimum passer de 365,20 millions d’euros, chiffre prévu pour 2010 dans le budget 2010, à 388,53 millions en 2011, en se contentant de rajouter un tiers des 70 millions du plan musées (prévu sur trois ans), et même davantage encore car on apprend que ce sont 25,1 millions d’euros, soit plus d’un tiers des 70 millions, qui seront affectés en crédits de paiement en 2011… ce qui aurait d’ailleurs signifié une stagnation du budget hors plan musées. Or, le budget 2011, annoncé pour cette action dans le budget 2011 n’est que de 371,3 millions d’euros ! Il manque donc plus de 17 millions sur les 23,3 millions du plan musées qui auraient dû au minimum être affectés en 2011.

Ce qui amène la Tribune de l’Art dans son numéro d’octobre 2010 à qualifier Bref, le plan musées de « poudre aux yeux ».

Budget 2011, les chiffres de la discorde pour l’archéologie aussi !

Dans le budget 2010, on trouvait les chiffres suivants pour le patrimoine et l’archéologie (il s’agit des crédits de paiement, sans les charges de personnel) :

2009 : 322,69 millions d’euros

2010 : 399,9 millions d’euros.

Il était prévu qu’on frôle en 2010 les 400 millions d’euros, chiffre considéré par tous comme étant un minimum pour le patrimoine monumental. Ce chiffre incluait aussi l’archéologie.

Le budget 2011 ne rappelle plus le chiffre 2010 prévu dans le budget 2010, mais prévoit pour 2011 un montant de 386,1 millions si l’on ajoute les programmes « patrimoine monumental » et « patrimoine archéologique ».

On constate donc une baisse de 3,45 %, alors que le ministère affirme une stabilité dans ce domaine.

Notons en outre que les fonds destinés aux monuments historiques comprennent la taxe instaurée sur les jeux en lignes et affectée au Centre des monuments nationaux, alors qu’il était normalement prévu que cette somme viendrait en supplément…

 

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