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Archéologie poitevine
28 octobre 2012

Les Dames de Naintré magnifiées à Sainte-Croix

Poitiers, Vienne, Musée Sainte-Croix

Source de l'information, avec photographies : http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Loisirs/Expos-musees/n/Contenus/Articles/2012/10/27/Les-Dames-de-Naintre-magnifiees-a-Sainte-Croix

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Dominique Simon-Hiernard (à gauche) et Bernard Farago devant la vitrine de l'exposition « Amor à mort » réunissant le riche mobilier du site des Dames de Naintré. - (Photo Ch. Vignaud)

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Avec la fin de son étude, la découverte archéologique exceptionnelle faite dans les carrières de Naintré va rejoindre définitivement le musée Sainte-Croix.

A l'horizon fin 2013, début 2014, les Dames de Naintré seront présentées de façon permanente au musée Sainte-Croix et la mise en valeur de cette découverte exceptionnelle sera au cœur de la réorganisation des collections antiques, explique Dominique Simon-Hiernard, conservatrice du patrimoine aux musées de Poitiers.

" On est dans l'entourage de l'empereur "

Le potentiel scientifique du mausolée des Dames de Naintré (deux riches tombes d'une femme et d'une fillette datant du début du IVe siècle) a été pressenti dès sa découverte en 1997. Quinze ans plus tard, Bernard Farago, chargé de recherche à l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) et responsable de la fouille, peut compter sur « une large équipe pluridisciplinaire de quinze à vingt chercheurs qui travaille toujours sur le sujet, on avance vers la publication de l'ensemble des données d'une portée internationale pour 2014. »
Dans les années 2000, les Dames de Naintré ont été acquises en deux temps par la ville de Poitiers auprès de ses deux propriétaires que sont l'inventeur et la commune de Naintré. Une convention stipule dès lors la valorisation de l'ensemble, « on imagine une présentation scénographique », précise Dominique Simon-Hiernard.
Ce que l'on peut déjà voir aujourd'hui dans la vitrine dédiée à cette découverte avec l'exposition « Amor à mort » est impressionnant. « Il y a là la dimension intime de la découverte avec tous les objets qui composaient la boîte à trésor retrouvée dans la tombe de l'enfant », commente Bernard Farago. Une petite tête en bronze qui est sans doute le portrait d'un prince ou encore une petite carafe gravée qui n'a pas d'équivalent dans son décor (représentation d'enfants sur fond étoilé) côtoient des coquillages ramassés à la plage « comme le font les enfants aujourd'hui ».
« Les deux femmes étaient couvertes de soie et d'or dans des tissus somptueux d'une incroyable richesse, poursuit Bernard Farago, ce ne sont pas là uniquement deux riches bourgeoises poitevines, on est vraisemblablement dans l'entourage de l'empereur romain. »
Dans les dernières hypothèses formulées conjointement par Bernard Farago et l'historien poitevin Jean Hiernard (voir ci-dessous), ces deux sépultures acquièrent une dimension encore supplémentaire, marquant le passage du monde païen à celui des premiers chrétiens poitevins.

« Amor à mort, tombes remarquables du Centre-Ouest de la Gaule » jusqu'au 4 novembre au musée Sainte-Croix.

Dominique Bordier
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