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Archéologie poitevine
20 janvier 2013

La Société de Borda, mémoire vivante des Landes

Publié le 20/01/2013 à 06h00
Par A. F.

Fondée en 1876 et forte d'environ 1 200 adhérents, la Société de Borda s'est donnée pour champ d'étude le département des Landes et ses régions limitrophes. Pluridisciplinaire, elle s'intéresse à l'histoire, à l'archéologie, aux sciences, aux arts, aux traditions locales, à la littérature, à l'économie, et publie un bulletin trimestriel contenant des articles de référence. Donnant la parole aux universitaires, aux étudiants, aux chercheurs de tous horizons, elle organise des réunions publiques mensuelles dans le département.

Sa prochaine réunion se tient aujourd'hui à Parentis, au centre administratif, à partir de 14 h 30, avec, au programme, une série de quatre conférences sur l'histoire et le patrimoine landais. La première contribution, d'Emmanuel Labat, jeune historien médiéviste landais, nous entraînera au Moyen Âge dans le royaume de Navarre en pleine crise avant son annexion par la Castille. Un petit noble, Lope de Baquedano, parvient à obtenir d'Alain d'Albret, père du dernier roi, des droits et des seigneuries dans les Landes. Il devient notamment vicomte de Maremne. À sa mort, son fils lui succède dans ses seigneuries landaises mais elles lui seront contestées par les Albret.

Une scène landaise

Jean-Jacques Fénié propose de revisiter l'iconographie de « La Forêt landaise », une ample composition du peintre François-Maurice Roganeau, qui figurait parmi les quatre toiles de l'ancien Athénée municipal de Bordeaux et qui est exposée depuis 2011 au musée d'Aquitaine. À côté de personnages convenus du « pinhadar » laborieux, propres à l'iconographie de la Belle Époque, figurent des personnages plus étranges. Tant par l'attitude que par leur identité même, ils donnent à cette scène rustique une dimension onirique et légèrement décalée. Au premier plan, un artiste rêveur taquiné par un faune est généralement identifié à Jean Cocteau. Est-ce bien lui ? N'y aurait-il pas d'autres correspondances landaises ? Gilles Dubus, documentaliste à l'Université de Poitiers, se passionne pour l'histoire de Parentis-en-Born où il conserve de solides attaches. Sa communication est basée sur l'analyse de 117 feuillets des registres paroissiaux - les plus anciens de la commune - rédigés entre les années 1692 et 1698. Son objectif est d'identifier les noms de familles des Parentissois, ainsi que les prénoms qu'ils donnaient à leurs enfants, et d'observer également les actes de mariages et de sépultures.

Un département républicain

Enfin, Christian Ernandoréna, maire de Parentis et professeur agrégé d'histoire à la retraite, présentera les travaux de sa contribution à l'ouvrage collectif « Vichy en Aquitaine » publié en décembre 2011 aux éditions de l'Atelier. Elle aborde la manière dont ont été perçus dans les Landes le régime du maréchal Pétain et « La Révolution nationale » qu'il voulait imposer.

L'analyse des documents d'archives a permis de mettre en évidence un département viscéralement républicain qui refuse la collaboration et la politique réactionnaire du gouvernement de Vichy. Toutefois, si la « germanophobie » est forte, l'engagement dans la Résistance restera le fait d'une minorité, la majorité des Landais étant plutôt attentiste.

Source de l'information : http://www.sudouest.fr/2013/01/20/la-societe-de-borda-memoire-vivante-des-landes-940202-2780.php

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