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Archéologie poitevine
16 mars 2013

Sud-Charente : des fouilles en cours sur le futur tracé de la RN 10

Publié le 14/03/2013 à 06h00 | Mise à jour : 14/03/2013 à 11h43 Par Didier Faucard

L’Institut national de recherches archéologiques préventives procède à des sondages sur le tronçon Reignac-Chevanceaux. Rien de significatif n’a pour l’instant été trouvé.

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Laurent Grimbert devant un fossé mis à jour, mais qui n’a encore rien révélé. (PHOTO D. F.)

Alors que l’on se perd en polémiques et conjectures sur le chantier de mise à 2x2 voies de la portion Reignac-Chevanceaux (sur le début effectif des travaux, la date espérée de leur achèvement, les fonds manquants - 16 millions d’euros -, le coût total annoncé - 71 millions…), certains, au lieu de spéculer sur l’avenir, préfèrent se pencher sur le passé. Ce sont les archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap). Une équipe de cinq personnes, placée sous la houlette de Laurent Grimbert, qui, depuis le 25 février, s’est attelée à la tâche pour fouiller, avec des pelleteuses, les parcelles déjà déboisées du futur tracé.

« Une convention a été signée par la Dréal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement, NDLR) pour réaliser un diagnostic sur deux phases. La première, qui a débuté le 25 février, est prévue sur cinq semaines et devrait donc s’achever le 29 mars. La seconde devrait suivre en avril, sur la zone actuellement en cours de défrichement. Mais peut-être pourra-t-on commencer plus tôt, même si les conditions météo ne nous ont pas facilité le travail avec les engins », résume Laurent Grimbert.

Dans l’inconnu

L’objectif est de déterminer si le secteur peut renfermer des éléments du passé susceptibles d’être intéressants pour la connaissance de son occupation historique. « À la fin du diagnostic, nous établirons un rapport qui sera transmis à la Drac (Direction régionale des affaires culturelles). Elle jugera ensuite s’il y a lieu d’entreprendre des fouilles complémentaires ou pas », précise Laurent Grimbert.

La procédure classique. Mais les archéologues de l’Inrap sont ici partis un peu dans l’inconnu. « La carte archéologique que nous a fournie la Drac sur le secteur montre jusqu’à présent des traces assez diffuses. En fait, c’est un site assez peu connu qui n’a jamais été trop exploité. On a des indications sur l’occupation médiévale de villages alentours, Touvérac, Brossac… mais, ici, rien. » De fait, le peu d’informations en amont signifie « que l’on peut s’attendre à tomber sur n’importe quoi, du gallo-romain ou du médiéval, car il s’agit malgré tout d’un axe ancien », ajoute Laurent Grimbert.

Diverses techniques

Pour trouver, ou non, des traces d’occupation, Laurent Grimbert et son équipe, ouvre des « fenêtres », c’est-à-dire des tranchées de 15 mètres de long sur 2 mètres de profondeur, « selon un maillage régulier en quinconce, pour que cela soit cohérent. Après on sait que s’il y a des traces, elles se trouveront dans la couche superficielle du terrain à 40 ou 60 cm de profondeur. » Pour le moment, les archéologues n’ont pas fait chou blanc, mais presque. « Nous n’avons rien trouvé de flagrant. Des bouts de tuiles, quelques éléments de céramiques, mais rien de vraiment significatif », admet Laurent Grimbert. Pas de morceaux de céramique suffisamment nombreux ou importants, qui permettent de les associer à une époque. « Car les techniques gauloises, gallo-romaines, médiévales ou plus récentes sont bien évidemment différentes. »

Mais les recherches sont loin d’être terminées. Sachant que 10 % de la surface totale du futur tracé feront l’objet de fouilles.

Source de l'information et photographie : http://www.sudouest.fr/2013/03/14/des-fouilles-en-cours-sur-le-futur-trace-de-la-rn-10-994021-1139.php

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