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Archéologie poitevine
29 mars 2013

Les caves du Moyen Age remontent à la surface

Loir-et-Cher  -Blois - Patrimoine

Des parpaings vont consolider ces bouches béantes.                      
Des parpaings vont consolider ces bouches béantes. - (Photo NR, Jérôme Dutac)

Les travaux pour la mise en place de conteneurs rue des Juifs ont mis au jour l’entrée de caves remontant au moins au XVI e  siècle.

Dans une ville d'art et d'histoire, le passé jaillit de terre au moindre coup de pioche. C'est ce qui c'est passé cette semaine lorsque des ouvriers ont creusé rue des Juifs une large excavation pour la mise en place d'un quatuor de conteneurs destinés à recueillir bouteilles de verre, cartons, plastiques…

" Ils auraient bien rasé le reste de la rue "

Lahcen Ouzanik, le chef de chantier, n'est pas plus surpris que cela : « Deux caves communicantes appartenaient à d'anciens immeubles. Nous les avons trouvées comblées, et nous les fermons à la fois pour assurer la stabilité du parking qui se trouve juste au-dessus et pour éviter les infiltrations. » « Tout était effondré de l'intérieur » confirme Julien Perrin, responsable du suivi des travaux à la mairie. « Les spécialistes de l'INRAP (*) sont venus effectuer toutes les constatations nécessaires. » Confirmant que l'ensemble des travaux ne prendrait fin qu'au mois de juin. En attendant, l'accès aux caves est protégé par une palissade afin que les passants distraits n'aillent pas tomber dans le trou ! « Il y avait sur cette surface des bâtiments anciens remontant au Moyen Age » explique Bruno Guignard, l'expert du fonds patrimonial des bibliothèques. « La maison la plus proche du cinéma avait été endommagée durant la guerre. Mais c'est entre 1964 et 1966 que les trois bâtiments ont été rasés par les Galeries pour laisser la place à un parking. Pendant qu'ils y étaient, ils auraient bien rasé tout le reste de ce côté de la rue. C'est pour éviter cela que se sont constitués Les Amis du Vieux Blois. » Sûr qu'en 1960 la rue des Juifs présentait une toute autre physionomie.

(*) Institut national de recherches archéologiques préventives.

Alain Vildart
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