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Archéologie poitevine
7 avril 2013

La Trinité ne répondait qu'au Vatican

Loir-et-Cher                      -                     Vendôme -                                Patrimoine

07/04/2013 05:38
 
Michel de Sachy est membre de la Société archéologique.Michel de Sachy est membre de la Société archéologique.

Nous inaugurons cette semaine une série liée à des particularités  du patrimoine vendômois. Michel de Sachy nous détaille le titre cardinalice

A l'occasion de l'élection du pape François, Michel de Sachy revient sur le privilège de l'abbaye de la Trinité, son titre cardinalice. L'abbé Métais publia dans le bulletin de la Société archéologique en 1904, l'historique de cette appellation dont la première mention remonte à une bulle du pape Alexandre II du 8 mai 1063. L'abbé Orderic, à qui elle était concédée, avait dû se lier d'amitié avec Anselme, évêque de Lucques devenu pape, lors d'un de ses voyages à Rome (1056, 1060, 1061), accompagné d'un Vendômois, Arnoul, moine de la Trinité dont les vertus captivèrent le pape qui le nomma supérieur du prieuré Sainte-Prisce sur le Mont-Aventin puis évêque de Gap. Ainsi, La Trinité ne relevait plus que du Saint-Siège, au titre de l'église Sainte-Prisce, propriété de la Trinité. Le pape Grégoire VII confirma cette concession mais mourut en exil. C'est alors qu'intervint, le célèbre abbé Geoffroy de Vendôme qui soutint le pape Urbain II, et avoua avoir dépensé beaucoup d'énergie ainsi que 13.000 sols d'or pour rétablir le pape de droit.  J.C. Yvard, lors du colloque de la Société archéologique de 1996, rappela que le pape Urbain II séjourna à Vendôme les 19 et 20 février 1096 chez son ami l'abbé Geoffroy, cousin du pape Calixte II. Les papes successifs, confirmant le titre cardinalice, exigeaient que l'église Sainte-Prisce fût gardée en bon état, ce qui n'était pas toujours assuré. Les abbés de La Trinité de Vendôme conservèrent le titre de cardinal jusqu'à la Révolution. Il est difficile d'assurer qu'ils étaient pour autant électeurs du pape. Dans son histoire de l'Église, Jean Chélini précise que le pape Alexandre III et le troisième concile, en 1179, décrétèrent que l'élection du pape aurait lieu à la majorité des deux tiers du collège des cardinaux électeurs, ce qui sous entend que tous les cardinaux n'étaient pas électeurs.

Cor NR : Sylvie Foisset
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