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Archéologie poitevine
25 avril 2013

Le nouveau visage d'Alaman

 

Vienne-Châtellerault -Patrimoine

25/04/2013 05:38

2La pierre du mur de la façade nord a dû être « amincie » de 5 cm pour retrouver son aspect d'origine. - (dr)

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Il reste du travail avant la fin de ce chantier d'un million d'euros financé par la CAPC, l'État et le département.

L’hôtel Alaman retrouve une nouvelle jeunesse : construction d’une aile  moderne, restauration de la pierre et bientôt en façade, lucarnes Renaissance.

Intense activité sur le site de l'ancien hôpital de Châtellerault. L'école, le cinéma, les alentours, tout avance à grande vitesse même si les intempéries de l'hiver ont fait perdre parfois un peu de temps.

Un autre bâtiment est lui aussi en cours de restauration : l'hôtel Alaman. Ou plus exactement ce qui reste de cet hôtel bâti en plusieurs ailes au début du XVIe par Nicolas Alaman, gouverneur de France en Italie et qui s'inspira du style Renaissance pour bâtir cette Seigneurie censée protéger le nord de la ville et qui fut parfois le lieu de combats intenses comme en témoignent les impacts laissés par des balles arquebusées par des catholiques contre des protestants retranchés là. Un lieu d'histoire donc, qui traversa les siècles en devenant couvent, puis prison, puis hospice et hôpital pour devenir bientôt le siège des services du patrimoine de l'agglomération, l'office de tourisme de la ville et plus tard encore, dans ses étages, le Centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine avec ses salles d'exposition et de conférence.

La pierre amincie

Pour l'heure, ce sont les travaux qui dominent. Sur la façade nord, l'entreprise Art de bâtir a dû « amincir » la pierre de parement en tuffeau d'environ 5 cm pour redonner à cette façade son visage d'origine, ou presque. « Il reste 15 cm de parement et un mur d'un mètre derrière » assure le responsable de chantier de l'entreprise qui a dû également changer quelques pierres.

Trois lucarnes Renaissance recréées

Le plus spectaculaire sera sans doute la construction, en façade de trois grandes lucarnes Renaissance, entièrement recréées sur des modèles existant ailleurs et qui viendront alléger la toiture d'ardoise un peu austère aujourd'hui. Et puis, en bordure de l'hôtel existant, sur l'emplacement d'une aile aujourd'hui détruite, un cube moderne, de béton, de verre et de zinc viendra donner une pâte contemporaine à l'édifice. C'est là que l'office de tourisme viendra s'installer. Au sud, l'ancien cadran solaire récupéré sur « l'aile Guillemot » aujourd'hui détruite a été réinstallé alors que la façade principale, elle, attend encore l'intervention des spécialistes. « À l'intérieur aussi, l'essentiel reste à faire », explique Virginie Tostain, animatrice du patrimoine qui, hier, faisait visiter les lieux au public intéressé. Une visite qui montre qu'il reste effectivement beaucoup à faire avant la fin de l'année, échéance prévue des travaux. Mais il est sûr alors que Châtellerault bénéficiera alors d'une superbe entrée de ville.

Laurent Pinot
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