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Archéologie poitevine
4 mai 2013

Racines : un autre regard offert sur l'archéologie

Deux-Sèvres-Niort -Exposition

04/05/2013 05:38
 
 
Mathieu Bordes, attaché de conservation en charge du corpus archéologie.                      
Mathieu Bordes, attaché de conservation en charge du corpus archéologie.

Discipline méconnue, l’archéologie fait l’objet d’une exposition au musée d’Agesci, pour en comprendre le sens, avec une présentation pédagogique.

Comment sensibiliser la population à l'archéologie, mais aussi les élus ? Laurence Lamy, la conservatrice du patrimoine s'est posée la question dans la perspective de l'exposition temporaire inaugurée hier soir au musée d'Agesci. La discipline souffre en effet souvent de méconnaissance sur la façon dont elle est exercée, sa finalité… « L'archéologie, ce n'est pas seulement une pelleteuse qui vient vous embêter pour ralentir un chantier » plaisante Laurence Lamy, en référence aux impacts souvent redoutés lors de fouilles préalables aux chantiers. « C'est bien une discipline scientifique mais qui a pour principal objectif de faire découvrir l'homme et son environnement ».

 " Un herbivore de 40 m de long et 80 tonnes "

L'exposition « Racines », qui s'ouvre jusqu'au 30 juin, offre ainsi une approche très pédagogique de la discipline, en montrant les multiples facettes de ce qui peut être trouvé et ce que cela apprend. La visite débute sur les traces des dinosaures avec « des ossements exceptionnels datant d'il y a plus de 130 millions d'années » découverts sur le site paléontologique d'Angéac-Charente, indique Mathieu Bordes, attaché de conservation en charge du corpus archéologie. On y voit ainsi par exemple une partie du fémur du Sauropode, plus grand dinosaure découvert en Europe. « Un herbivore géant de 40 m de long qui pesait environ 80 tonnes ». Il faut ensuite légèrement se pencher pour pénétrer dans la grotte animale où l'on retrouve des ossements d'animaux comme des crânes et mandibules de cheval datant d'il y a 120.000 ans. Dans l'enfilade, on entre dans une grotte humaine qui abrite une pièce exceptionnelle : un pendentif (pendeloque) en forme de cyprée (coquillage) trouvé en Gironde. Le seul exemple de reproduction d'une cyprée fossile connue pour toute la préhistoire européenne. S'en suit une découverte des pièces et ustensiles, grossiers au départ puis affinés qui en disent long sur l'évolution des techniques : du biface en silex à la hache en matériau poli emmanchée dans un bois de cervidé ! D'une pièce à l'autre, on change d'ère en pénétrant dans l'âge de bronze. Un autre objet exceptionnel est visible en vitrine : un collier pour hommes en or découvert à Saint-Laurs (environ 2.000 ans avant J-C). « Il contient 14 lanières en or pur ! » On entre ensuite dans l'univers gallo-romain avec des morceaux de décors muraux et des trésors monétaires impressionnants. Chemin faisant, les visiteurs peuvent aussi assister à des films qui présentent l'archéologie pour les grands et les petits sous forme de dessin animé. Une entrée ludique dans une univers fascinant.

nr.niort@nrco.fr

pratique

L'exposition est ouverte à partir de ce samedi jusqu'au 30 juin, du mardi au dimanche de 10 h à 18 h au musée d'Agesci, 26, avenue de Limoges à Niort.

Des visites sont possibles pour les groupes ou scolaires sur demande, tél. 05.49.78.72.00.

Dans le cadre des Journées nationales de l'archéologie, un cycle de conférences est organisé les 7 et 8 juin.

Visites guidées les 26 mai et 30 juin à 15 h.

Ateliers archéologiques, découverte des techniques de fouille pour les 13-16 ans le 8 juin, sur réservations, tél. 05.49.78.72.00.

Source de l'information et photographie : Hélène Echasseriau
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