Lettres d’un prisonnier

Lettres d’un prisonnier

Francine David-Paponnaud a rassemblé les missives écrites par son père pendant la guerre .

Francine David-Paponnaud montrant une lettre manuscrite de son père. (photo DR)

André David a passé cinq années en tant que prisonnier au camp de Sagan, Stalag VIII C, entre 1940 et 1945. Sa fille Francine a retrouvé, au hasard d’un déménagement, les lettres que ce Périgourdin d’origine a envoyées pendant sa longue captivité à ses parents, à sa fiancée et à sa tante. Ces lettres, elle en a fait un livre, intitulé « Disparu mais vivant ».

« Une petite histoire »

« C’est une histoire d’amour et de musique », raconte-t-elle. D’amour avec Édith, dite Dydie, la fiancée, à qui il ne manque jamais d’écrire du fond de son Stalag. De musique, grâce au violon qu’il a pu échanger contre « du chocolat ». « Un moyen de s’évader », selon sa fille. Mais au-delà de la dimension familiale de l’ouvrage, Francine David-Paponnaud tenait aussi à rendre hommage « aux 1,6 million de Français qui ont été faits prisonniers dans ces camps ». Elle s’est ainsi appliquée à inscrire ce récit intime dans une perspective historique, en y ajoutant des commentaires explicatifs. « C’est une petite histoire dans l’Histoire », comme elle se plaît à le dire.

Ce livre, elle le présentera le 15 mai à la Société d’Histoire et d’Archéologie du Périgord, Périgueux, à 15 heures, en mêlant photos, textes, musiques, et lectures à haute voix (par son frère). « Une belle symbolique », conclut-elle.

Bérénice Robert

Source de l'information et photographie : http://www.sudouest.fr/2013/05/08/lettres-d-un-prisonnier-1047271-1980.php