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Archéologie poitevine
5 juin 2013

Fontenille: les dolmens charentais en chantier

06h00 par Mélanie PINTO  |  Mis à jour il y a 12 heures

Des squelettes, des céramiques et des fossiles ont été retrouvés durant les fouilles archéologiques du dolmen à Fontenille. Les investigations reprennent cet été.

Vincent Ard, docteur en préhistoire, dirigera les chantiers de cet été sur les sites de Fontenille et Chenon. Kevin et Paul, mesureront les sites avant travaux.Vincent Ard, docteur en préhistoire, dirigera les chantiers de cet été sur les sites de Fontenille et Chenon. Kevin et Paul, mesureront les sites avant travaux.. PHOTO/Photo CL

Sept squelettes, vieux de plus de 5 000 ans avant notre ère, des céramiques et des fossiles retrouvés l'été dernier sur les dolmens de "La Petite-Pérotte" à Fontenille sont actuellement en étude au musée de la Société archéologique et historique de la Charente. Ce sont les résultats des fouilles archéologiques mené l'été dernier par Vincent Ard, docteur en préhistoire. Cette opération s'inscrit dans un projet collectif triennal, de 2013 à 2015, dans le but de mieux comprendre l'occupation de la vallée de la Charente, dans le nord du département, entre le cinquième et le troisième millénaire avant notre ère. Mais également de mettre en lumière les relations entre le monde des vivants et des morts chez ces premières populations d'agriculteurs éleveurs. Car ces dolmens sont bien des chambres funéraires.

Les études ont également permis la consolidation de ces monuments historiques. "La table de ce site funéraire, qui doit peser aux alentours de 40 tonnes, tenait sur cinq piliers. Fragilisés par le temps. Nous les avons fortifiés et rajouté un pilier central. Comme ça, le site est plus sécurisé et peut continuer à accueillir des visiteurs", explique Vincent Ard. Les promeneurs et randonneurs sont nombreux à s'y arrêter pour contempler ces dolmens. Lors des fouilles, l'équipe de recherches archéologiques de l'été dernier a également découvert un couloir d'accès à la chambre funéraire qui mène à une seconde encore inédite.

à Chenon aussi

La campagne de fouilles 2013 se déroulera durant les trois dernières semaines du mois d'août. En parallèle, une autre opération d'investigation sera menée sur l'enceinte de "L'échalette" à Chenon à la fin du mois d'août. "Le but sera de comprendre les relations entre ces deux habitats qui se font face. C'est une situation quasi unique dans la région. On pourra alors déterminer à quelle phase d'utilisation de la nécropole funéraire de Chenon se rattache", explique méthodiquement Vincent Ard.

Cela ne se fera pas sans l'aide de géomètres. Un partenariat entre le Centre d'études archéologiques d'Angoulême et les étudiants géomètres du lycée de Sillac à Angoulême. "Avant de commencer les opérations, des élèves de seconde option "technicien géomètre topographe" vont venir prendre les mesures du chantier", explique Vincent Ard. "C'est toujours mieux et beaucoup plus intéressant que de mesurer la cour du lycée", s'enthousiasment Kevin Ravaux et Paul Flaud, deux des lycéens qui participent à cette opération.

Toutes les découvertes de ce projet, d'une durée de trois ans, seront exposées ensuite au Musée d'Angoulême.

Ouverture au public des chantiers de fouilles archéologiques dans le Ruffécois. Fontenille, dolmen de "La Petite-Pérotte", du 31 juillet au 10 août, les mercredi, jeudi et vendredi à 17h et le samedi à 11h; Chenon, enceinte de "L'échalette", du 21 au 31 août, les mercredi, jeudi et vendredi à 17h et le samedi à 11h.

Tags    Fontenille, Chenon, Préhistoire

Source de l'information et photographie : http://www.charentelibre.fr/2013/06/05/les-dolmens-charentais-en-chantier,1838999.php

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Commentaires
F
Dans l'article on situe les squelettes à plus de 5 000 ans avant notre ère, ce sont donc des témoignages plus anciens parfois que nos pyramides d'Egypte,(3 200 à 1 700 avant notre ère) pourquoi si peu d'honneur en France sur ce patrimoine magnifique ? Ne pas en douter, elles valent autant que les pyramides en valeur testimoniale. Qui expliquera pourquoi 5 000 avant notre ère, on était capable de déplacer de tels blocs aussi lourds, 40 tonnes précisé, sans l'aide d'aucun outil , ni technologie avancée, c'est à croire que notre savoir s'est perdu parfois au fil des siècles et non l'inverse :-))) Juste des tombes ? Laisser un peu de rêves aux générations à venir ...
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