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Archéologie poitevine
2 août 2013

Le musée archéologique cherche un nouveau site

Loir-et-Cher - Thésée - Point chaud
02/08/2013 05:46

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Les collections d’époque gallo-romaine entreposées à la mairie de Thésée ont besoin d’un vrai lieu d’exposition. Mais le projet fait débat.

Une large banderole placardée à Thésée invite à visiter le musée archéologique. Environ 2.000 personnes se laissent tenter chaque année. Un chiffre bien modeste eu égard à l'intérêt des collections gallo-romaines réunies à la suite des campagnes de fouilles effectuées sur le proche site des Mazelles et sur celui d'un ancien village de potiers proche de Pouillé.

Logé petitement au second étage de la mairie, inaccessible aux handicapés, mis en valeur par une animatrice à mi-temps, le musée fait l'objet d'un projet de transfert dans un local mieux adapté. « Nous avons demandé à un cabinet spécialisé d'étudier son installation dans une maison que possède la commune juste à côté des Mazelles » explique le maire, Daniel Charluteau. « Mais la Direction des affaires culturelles a émis des exigences telles que l'affaire a pris des proportions incompatibles avec nos moyens financiers. Nous sommes passés d'une estimation initiale d'un million d'euros à 2,5 ! » Compte tenu des charges liées à l'exploitation, en particulier le recrutement d'un conservateur, le déficit annuel s'élèverait à 40.000 €
Suite à une récente visite sur les lieux du sous-préfet, la commune a décidé de demander une nouvelle étude au CAUE (cabinet d'architecture, d'urbanisme et d'environnement). « Le cahier des charges portera sur la seule réinstallation des collections dans une maison existante, avec les mêmes moyens de fonctionnement. C'est nous qui payons : c'est nous qui décidons ! »
Un discours qui ne rencontre pas l'assentiment d'Annick Lautraite, conseillère pour les musées à la Drac. « Je me bats sur ce dossier depuis dix ans. Nous sommes en présence d'un établissement qui a accepté le label Musée de France. Ceci ouvre des droits, et impose des obligations, notamment au niveau de la qualification du directeur et de la mise en œuvre d'un projet scientifique et culturel qui, dans le cas présent, inclut la valorisation du site des Mazelles. Ce sont ces prescriptions, et rien d'autre, que nous avons intégrées dans le projet. »

Enrichir l'offre touristique

Sur l'aspect financier, la Drac estime que l'affaire implique d'autres partenaires : l'Association des amis du musée, l'intercommunalité, le conseil général, et bien sûr, l'État. « C'est à cette échelle que doit être élaboré un plan de financement. Nous n'en sommes pas encore à ce stade. Le projet existe. La commune ne nous a pas fait savoir quelle suite elle entendait lui donner ».
Le seul point sur lequel les intervenants sont d'accord réside dans l'intérêt touristique du projet. A deux pas de Beauval, dont la clientèle est surtout familiale, l'existence d'un musée grand public centré sur la période gallo-romaine serait de nature à enrichir l'offre de courts séjours. Une réelle opportunité, dont il serait souhaitable qu'elle prenne le pas sur les discordes.

Jean-Louis Boissonneau
 
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