Montaigne gisant en armure au musée d’Aquitaine
Publié le 17/08/2013 à 06h00 Par Michel Monteil
Il est en pierre calcaire, mesure plus de 2,30 mètres de long pour 1,5 m de haut. Impressionnant ce tombeau de Michel de Montaigne, monument sous lequel se trouvent, scellés, les restes du célèbre essayiste et maire de Bordeaux. « Cette œuvre fait partie des murs du musée d’Aquitaine », explique Anne Ziéglé, conservateur au musée (elle est responsable des collections antiques).
En 1593, la veuve de Montaigne obtint du couvent des Feuillants (destinataire de la première édition des « Essais ») l’autorisation de faire enterrer son mari dans l’église à la place de laquelle, par la suite, sera érigée la fac de médecine, devenue en 1985 le musée d’Aquitaine.
« citoyen du monde »
Réalisé par les sculpteurs Prieur et Guillermain, ce gisant en armure avec un lion à ses pieds rappelle l’origine noble, même si elle était récente, du personnage. Sa veuve a aussi voulu que le mausolée soit abondamment orné et porte des épitaphes en latin et en grec.
« Cet aspect médiéval est étonnant et en contradiction par rapport à ce qu’était réellement Michel Eyquem de Montaigne », souligne Anne Ziéglé. S’il a été un « homme exceptionnel », cet essayiste et maire de Bordeaux se voyait plutôt comme Socrate en « citoyen du monde ». « C’était un diplomate, un homme tolérant et respectueux des autres quelle que soit leur origine sociale », précise Anne Ziéglé.
Source de l'information et photographie : http://www.sudouest.fr/2013/08/17/montaigne-gisant-en-armure-au-musee-d-aquitaine-1143405-2780.php