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Archéologie poitevine
26 août 2013

Le cellier sauvé mais pas les sarcophages

Vienne, Poitiers -                               

24/08/2013 05:35
 
La construction de la résidence a préservé en sous-sol le cellier roman des moines de Saint-Hilaire.                      
La construction de la résidence a préservé en sous-sol le cellier roman des moines de Saint-Hilaire.

Architecte d'opération aux premières heures du parc du Futuroscope, le poitevin Pierre Tuloup sait également conjuguer son art au passé. « Lorsque le promoteur m'a demandé de faire les plans de la résidence Renaudot à la place d'un immeuble 19e et de son petit parc, j'ignorais qu'il y avait un monument inscrit en sous-sol et bien sûr le permis de construire a été refusé », se souvient-il. Nous sommes en 1968 et en effet, la cave des lieux est bel et bien inscrite à la liste supplémentaire des monuments historiques depuis 1965. « Le second permis a été le bon avec la condition de conserver le sous-sol, mais on se demandait bien ce qu'on allait en faire ! C'était complètement indépendant de la copropriété et il fallait trouver un imbécile pour acheter ce truc-là… et cet imbécile, ça a été moi. » Raconté sur le ton de la plaisanterie, cette acquisition marque en fait le début d'une passionnante aventure pour l'homme de l'art : « C'était une cave à charbon, on ne voyait alors que trois piliers et ça ne faisait pas plus de deux mètres sous plafond, on a retiré dix-sept camions de gravats. La restauration a duré deux ans, on a refait des vitraux à l'ancienne et un dallage en croûte de pierre de Chauvigny. » Restait à trouver une fonction à l'ancienne chantrerie Saint-Hilaire. D'abord louée pour des expositions de peintures, elle accueillera finalement son premier restaurant au début des années 80.

Quarante sarcophages découverts…

Mais le cellier des moines n'était finalement pas le seul vestige ancien des lieux. « La construction de l'immeuble a été arrêtée trois mois : on a découvert alentour une quarantaine de sarcophages », se souvient aussi l'architecte. Une fois l'étude archéologique terminée, leur conservation n'était pas prévue par les autorités… Certains, sauvés in extremis de la casse, accueillent toujours des fleurs dans différents jardins privés poitevins.

D. B.
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