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Archéologie poitevine
17 septembre 2013

Mettre en valeur les vestiges des Arènes

Vienne, Patrimoine,

17/09/2013 05:35
Une des missions de Christophe Belliard : trouver des solutions architecturales pour la mise en valeur de ces vestiges.                      
Une des missions de Christophe Belliard : trouver des solutions architecturales pour la mise en valeur de ces vestiges. - (Photo NR, Dominique Bordier)

A l'instar de Michel et Olivier, jeunes informaticiens martiniquais venus, l'un de Bordeaux, l'autre de Paris, pour un week-end touristique à Poitiers, plus de 80 personnes ont suivi avec intérêt la visite des arènes, ou plus exactement de l'amphithéâtre, samedi après-midi, à l'occasion des Journées du patrimoine.

Un mur gallo-romain dans la cuisine

Entre curiosité historienne et préoccupations de riverains, le public a soulevé de nombreuses questions qui ont amené Christophe Belliard a précisé le cadre de sa mission archéologique*. D'abord, décrire et analyser les vestiges, souvent intégrés dans le tissu urbain et difficiles à percevoir, pour comprendre la cohérence de cet ensemble monumental (138 m de long et 115 de large, l'un des plus importants de l'antiquité). Ensuite, trouver des solutions architecturales pour la mise en valeur de ces vestiges. La visite a permis de percevoir, à travers la courbure des rues Bourcani, du Petit Bonneveau, Carnot, des Arènes, la structure et l'ampleur de l'édifice. Au cours des siècles, les nouvelles constructions se sont greffées sur les anciennes, comme dans le garage visité en début de parcours et, dans de nombreux immeubles du quartier. Plusieurs personnes évoquent un mur gallo-romain dans une cuisine ou une voûte dans le salon. Ce qui n'est pas sans poser des problèmes de salubrité aux riverains, comme en témoigne M. Chercheval, membre du syndic de copropriété d'un immeuble dont la partie « arène », mise à mal par les pigeons, est en train de s'effondrer. « Et on ne peut pas y toucher puisque c'est classé monument historique ». Les copropriétaires espèrent que l'étude archéologique du quartier pourra mettre en évidence l'urgence d'une intervention sur ce site protégé. La visite s'est achevée à l'Hôtel de Ville par une exposition retraçant l'évolution du quartier à travers les siècles, grâce à des documents iconographiques et à la remarquable maquette en terre cuite réalisée par Le Touzé de Longuemar avant les travaux de destruction de 1857.

* voir NR du samedi 14 septembre.

L'exposition reste en place quelques jours. La maquette est habituellement visible au musée Sainte-Croix.

Corr. NR Marie-Agnès Mahieu
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