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Archéologie poitevine
1 octobre 2013

Le temps de l'histoire ravivé au mémorial de Ricou

Deux-Sèvres, Saint-Maixent-l'École, Ricou,

01/10/2013 05:38
 
Hugo Pelon, Arthur Vedrenne, Maxime Banbion, et Pierre Colas, collégiens de 3<sup>e</sup> à Denfert-Rochereau.                      
Hugo Pelon, Arthur Vedrenne, Maxime Banbion, et Pierre Colas, collégiens de 3e à Denfert-Rochereau.

La traditionnelle commémoration en mémoire de Paul Veillon et Paul Drevin, tués à Ricou le 18 août 1944, a revêtu cette année une dimension pédagogique.

Ils veulent être libres, ils agissent pour la liberté, concluait Claude Morillon dans son allocution dimanche matin en mémoire de Paul Drevin et Paul Veillon, tués à Ricou le 18 août 1944. La traditionnelle commémoration de ce tragique acte de résistance des jeunes normaliens s'est engagée cette année vers une conviction pédagogique. Ainsi le souhaitaient élus, associations patriotiques et enseignants. Elle résulte d'une initiative de l'Association des membres de l'ordre des Palmes académiques (Amopa 79) qui craignait la disparition de ce devoir de mémoire.

Comment en effet ne pas oublier le sacrifice de ces deux élèves maîtres de 20 ans ? Alors elle a signé avec la direction des collège et lycée de Saint-Maixent une convention de partenariat le 22 octobre 2012. Claude Morillon, de l'Amopa 79, s'en explique : « Parce que l'enseignant a la certitude que le local mène à l'universel, le professeur sait qu'à partir d'exemples venus de l'espace proche (vécu), il peut faire s'incarner à l'intelligence de ses élèves ce qu'est le temps de l'histoire ». Et l'acte de présence ? « La politique de la mémoire appartient, certes aux élus de la Nation, pour autant la pratique commémorative sur le terrain doit correspondre aux attentes des jeunes générations. Exprimer leur créativité. Condition première de la réussite du passage de témoin entre les générations. » Ce qui s'est forgé dans l'émotion ce dimanche matin à Ricou, lieu du drame, en présence d'une délégation de collégiens conduite par Benoît Sancé leur professeur d'histoire.

Donner du sens

René Voisin, 91 ans, dernier témoin vivant du sacrifice de Paul Drevin et Paul Veillon, a ravivé dans son tragique récit ce temps de l'histoire. Il a entendu le terme de Résistance, épelé lettre après lettre par Hugo Pelon, Arthur Vedrenne, Maxime Banbion et Pierre Colas, collégiens de 3e à Denfert-Rochereau, là où les victimes apprenaient leur futur métier d'instituteur. Ces jeunes de 2013 énonçaient le sens recherché à la transmission de la mémoire.

Source de l'information et photographie : http://www.lanouvellerepublique.fr/Deux-Sevres/Actualite/24-Heures/n/Contenus/Articles/2013/10/01/Le-temps-de-l-histoire-ravive-au-memorial-de-Ricou-1633097

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