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Archéologie poitevine
19 novembre 2013

Mille ans d’histoire

ublié le 18/11/2013 à 06h00
Par Armand Berthomé

Léopold Maurel (à gauche) sur le site archéologique lors d’une visite.

Léopold Maurel (à gauche) sur le site archéologique lors d’une visite. (Photo Archives DR)

Le site archéologique de Saint-Saturnin « commence à avoir une petite notoriété », pointait Marie-Pierre Brunet, maire du village et vice-présidente de la Communauté de communes (CdC), lors du Conseil communautaire de mardi. Durant lequel le bilan de la saison du site a été présenté. Ce que confirmait Perle Lesimple, médiatrice du patrimoine à la CdC : « La saison a été très bonne tant au niveau de la fréquentation que de la météo. »

Ce sont 1 792 visiteurs (soit pratiquement le double de la saison dernière) qui ont été accueillis à travers différentes initiatives (journées du patrimoine, journées de l’archéologie, soirée conte, théâtre, apéros fouilles…)

Les chiffres se répartissent ainsi : 233 visiteurs (juillet, août et septembre), 349 scolaires, 50 enfants pour les accueils de loisirs et 1 160 personnes pour les manifestations culturelles.

À l’origine : une ferme

Les aménagements ont été soignés avec la fabrication d’un « totem » d’accueil représentant Dolium, personnage ambassadeur du site auprès du jeune public, ainsi que l’achat de bâches de couleur pour protéger les vestiges tout en permettant une bonne lecture des différents espaces de la villa.

Pour sa part, Léopold Maurel, archéologue du département en charge du site, évoque mille ans d’histoire au travers de cet endroit dont l’origine, une ferme, remonte au premier siècle avant Jésus-Christ. Les lieux, entre le troisième et quatrième siècle, auraient été victimes d’un incendie avant une reconstruction - vers 370 - de thermes.

L’ensemble est abandonné durant le cinquième siècle, avant d’être à nouveau occupé au Haut Moyen Âge (VIe et VIIe siècles), comme en témoignent les vestiges, dont une clé datant du VIIIe siècle, un crâne de cerf ou encore des clochettes d’animaux, objets liés au monde agricole. « Après trois ans de fouilles, on découvre peu à peu l’explication de la villa. On entre dans le côté spectaculaire. Au-delà de l’imaginaire, on commence à visionner réellement le site », note l’archéologue.

Le développement de Saint-Saturnin devrait se poursuivre en 2014 avec l’augmentation du nombre de manifestations culturelles, la consolidation des vestiges, la poursuite du développement des supports de médiation et la préparation à l’inscription du site aux monuments historiques.

Source de l'information et photographie : http://www.sudouest.fr/2013/11/18/mille-ans-d-histoire-1232078-1626.php

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