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Archéologie poitevine
21 janvier 2014

La polémique Oxylane reprend avec les premières tranchées

Loiret  > Orléans-Métropole  > Saint-Jean-de-Braye 16/01/14 - 14h20

Des tranchées de ce type vont être creusées tous les 6 à 7 mètres. Elles vont être rebouchées et des arbres replantés.?Si la météo le permet, le diagnostic doit durer 15 jours. - Photo B.L.

Des tranchées de ce type vont être creusées tous les 6 à 7 mètres. Elles vont être rebouchées et des arbres replantés.?Si la météo le permet, le diagnostic doit durer 15 jours. - Photo B.L.

À la Bissonnerie, des tracto-pelles ont débarqué. Elles ont généré de grandes inquiétudes du côté des riverains. Il s’agit, en fait, d’un diagnostic archéologique.

« Massacre à la tracto-pelle ». « Carnage ». Les mots sont forts. À la hauteur des craintes qui ont envahi certains riverains de la Bissonnerie, opposés au projet de Village Oxylane (groupe Décathlon) en découvrant, jeudi, que des engins avaient pris possession du terrain. Des craintes qui, lundi, ont augmenté. Quand ils ont vu les arbres coupés. Les tranchées creusées. Ils ont réalisé.

Rapidement, le collectif pour un Site préservé entre Loire et forêt (SPLF45) s'est fendu d'un communiqué et a écrit à la mairie : « Une bonne partie du terrain boisé entre les champs et la tangentielle a été rasée. Qui a autorisé le saccage de cette zone ? Pourquoi cet empressement à faire tomber les arbres ? Est-ce pour rendre la situation irréversible ? Comment réaliser une étude d'impact si tout a été détruit ? »

« J'ai vu, de chez moi, les arbres tomber »

Marie Desbrée est active au sein du collectif : « Je voyais les arbres tomber depuis chez moi. Je me disais : "Ce n'est pas possible !" Jamais nous aurions cru que le projet prendrait de telles proportions aussi rapidement, alors que l'enquête publique vient tout juste de s'achever. »

Explications. « Comme dans tout projet de cette envergure, un diagnostic archéologique est réalisé par l'Inrap pour savoir si des fouilles sont nécessaires. Cela ne préjuge en rien des résultats des études environnementales », insiste Bruno Malinverno, adjoint à l'urbanisme. Il précise : « Tout est payé par Oxylane. La ville et l'AgglO ont simplement autorisé ce diagnostic, ce qui a permis à la préfecture de délivrer un arrêté autorisant ce chantier. »

Repousses et épines noires

De son côté, Pascal Boucheron, responsable expansion chez Décathlon, apporte d'autres détails : « Ce diagnostic nous est imposé. Son emprise est de 13 hectares sur les 16 que compte le projet. »

Dans un premier temps, l'Office national des forêts a été sollicité pour défricher et créer l'espace nécessaire à la réalisation de layons. « Il s'agit de repousses et d'épines noires, pas d'arbres plantés par l'homme. Ça représente l'équivalent d'un hectare », selon Pascal Boucheron. Puis des tranchées d'environ 1 mètre de profondeur ont commencé à être creusées.

Le responsable expansion précise : « L'étude d'impact environnemental a duré un an et a été faite bien en amont. C'est le processus légal. Nous n'anticipons aucunement. Si demain, on trouvait une nécropole carolingienne, le projet ne verrait jamais le jour ! »

Blandine Lamorisse

Source de l'information et photographie : http://www.larep.fr/loiret/actualite/pays/orleans-metropole/saint-jean-de-braye/2014/01/16/saignees-et-tranchees-sur-le-site-du-village-oxylane_1837148.html

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