Des fouilles archéologiques vont avoir lieu rue de Keranroué

    Étel, 30 Janvier          

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  Denis Lepicier devant le terrain qui accueillera des fouilles avant de devenir le Domaine de Penester. | 

Le lotissement en devenir rue de Keranroué va devoir attendre un peu plus longtemps que prévu pour voir le jour. En effet, des fouilles archéologiques vont se dérouler à partir d'avril sur le terrain de 3 hectares, qui comprendra 43 lots libres de construction et 18 maisons clé en main.

Le promoteur en charge du lotissement, la société European Homes, ne considère pas ce contre-temps comme un retard, mais plutôt comme un passage obligé : « C'est une étape supplémentaire dans notre processus, mais on est habitué maintenant. La dernière fois, sur Riantec, tout s'était bien déroulé », explique Denis Lepicier, directeur du programme.

Diagnostic et prélèvements

C'est l'Institut national de recherche d'archéologie préventive (Inrap) qui va intervenir. Non pas en février, comme initialement prévu, mais en avril, à la demande d'un maraîcher limitrophe du terrain, qui souhaite faire ses récoltes avant l'intervention.

Dans un premier temps, les chercheurs de l'Inrap vont établir un diagnostic, durant un mois environ : « Le site du lotissement ressort sur une carte archéologique, où sont repérées de potentielles structures qui peuvent intéresser les chercheurs. A partir de là, ils vont faire des sondages, c'est-à-dire que certains endroits du site seront ouverts pour vérifier s'il y a des choses intéressantes et s'il faut engager de véritables fouilles, puis des prélèvements », détaille Denis Lepicier.

Des vestiges gallo-romains

Si les découvertes sont fructueuses, les fouilles peuvent s'étendre sur plusieurs mois, comme ce fut le cas à Riantec : « Une voie gallo-romaine et un enclos avaient été détectés. Un travail de quatre mois avait été entrepris par les archéologues. On s'était associé à l'Inrap pour faire une présentation aux écoles sur l'historique du site, les vestiges trouvés, le travail des archéologues et des constructeurs. On écrit un peu l'histoire d'un lieu à travers ce processus », raconte Denis Lepicier, qui s'est visiblement pris au jeu.

Il a constaté que souvent, en Bretagne, ce sont des vestiges gallo-romains qui sortent de terre : « C'est classique les voies ou les enclos de cette période. Parfois, ça peut être des mégalithes ou des sépultures, des puits ou encore des meules qui datent du néolithique. Ici précisément, on ne sait pas encore ce que les archéologues espèrent trouver. Mais c'est toujours passionnant de connaître la vie d'un site, ce qu'il a pu s'y passer il y a des centaines d'années.Il est très rare qu'un site soit gelé, il faudrait une découverte exceptionnelle », assure Denis Lepicier.

Ces fouilles décaleront l'émergence du lotissement : « Mais cela ne nous a pas empêchés de démarrer la commercialisation. Il suffit d'expliquer au client ce processus de recherche, et l'intérêt qu'il peut représenter. »

Source de l'information et photographie : http://www.ouest-france.fr/des-fouilles-archeologiques-vont-avoir-lieu-rue-de-keranroue-1897496