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Archéologie poitevine
13 février 2014

Quel avenir pour le parc du château de Richelieu ?

Indre-et-Loire, Patrimoine,

13/02/2014 05:46
Aujourd'hui, une petite partie du parc seulement est ouverte au public. - Aujourd'hui, une petite partie du parc seulement est ouverte au public. - (Photo archives NR)                                                               
Aujourd'hui, une petite partie du parc seulement est ouverte au public. - (Photo archives NR)

Dans son rapport 2014, la Cour des comptes demande la suppression de la Chancellerie des universités de Paris, propriétaire du domaine richelais.

C'est l'un des plus fameux mirages de l'histoire de France. En 1631, le cardinal de Richelieu entreprit de construire, dans le sud-ouest de la Touraine, une cité à son image, forcément grandiose. C'est ainsi que fut érigé, sur les terres familiales, l'un des beaux châteaux en Europe.

Aujourd'hui, il ne reste plus rien de ce domaine somptueux (malmené sous la Révolution), si ce n'est quelques dépendances et un parc de 500 ha. En 1930, ces vestiges ont été légués par les héritiers de la famille de Richelieu à la Chancellerie des universités de Paris en mémoire du restaurateur de la Sorbonne.

Remise en cause

Voilà comment le domaine de Richelieu se trouve aujourd'hui cité dans le rapport annuel de la Cour des comptes. Dans un paragraphe d'une trentaine de pages, la juridiction étrille la gestion du patrimoine immobilier des universités de Paris. Bien sûr, ce patrimoine ne se limite pas au seul parc du château de Richelieu. Il comprend plus de 15.000 m2 d'immeubles à Paris (dont la Sorbonne), une propriété à Vezelay (Yonne), un domaine en Seine-et-Marne et même une villa en Italie. En conclusion, la Cour évalue le coût de fonctionnement annuel de ces biens à 14 M€ pour un bénéfice nul. D'où sa recommandation de supprimer purement et simplement la Chancellerie. Indirectement, cette remise en cause de l'établissement public pose la question de la gestion future du domaine de Richelieu. En 2013, les collectivités locales (communes et communautés de communes) ont signé une nouvelle convention avec la Chancellerie afin d'assurer l'entretien d'une partie du parc, moyennant son ouverture au public. Dans son rapport, la Cour des comptes constate que ce partenariat assure un équilibre budgétaire au domaine tout en s'interrogeant sur l'entretien et la restauration des immeubles « qui sont dans un état de dégradation inquiétant ».

" Le domaine ne coûte rien à l'État "

En réponse, la Sorbonne indique que la vente de plusieurs propriétés annexes au domaine a permis d'assainir la situation. « La gestion du site est autofinancée et elle ne coûte rien à l'État ni au contribuable », souligne la Chancellerie des universités. Désormais, celle-ci assure avoir l'intention de développer « une politique de rénovation […] et d'utilisation universitaire, en liaison avec les collectivités territoriales et en s'efforçant de lever des fonds pour y parvenir ». Mais, du côté de la communauté de communes du Pays de Richelieu, on ne voit pas quels moyens supplémentaires pourraient être mobilisés en cette période de crise.

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Pascal Denis
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