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Archéologie poitevine
25 février 2014

Torpédo : de la belle auto !

Deux-Sèvres, Thouars

25/02/2014 05:46
Joël Fabien a réalisé son rêve : remettre en état cette voiture Torpédo de 1922. - Joël Fabien a réalisé son rêve : remettre en état cette voiture Torpédo de 1922.                                                               
Joël Fabien a réalisé son rêve : remettre en état cette voiture Torpédo de 1922.

A 71 ans, Joël Fabien consacre toute son énergie à retaper une voiture de 1922. Ce transporteur à la retraite n’a qu’une envie : reprendre la route.

A peine franchi le seuil de son pavillon de Saint-Jean-de-Thouars qu'il s'avance déjà vers vous, un dossier rempli de photos de la Torpédo à la main.

Cela fait maintenant un an et demi que Joël Fabien, un grand gaillard de 71 ans - cheveux rasés de près, barbe de dix jours - est allé chercher cette voiture de collection dans le sud de la France. Depuis, il consacre tout son temps et toute son énergie à redonner vie à ce bijou du début du XXe siècle. Il est intarissable sur le sujet, a appris l'histoire de sa Torpédo par cœur : « Je voulais savoir d'où elle venait. » Il est ensuite passé par Citroën, explique-t-il, en tendant la feuille avec les renseignements envoyés par le constructeur automobile : « Ils m'ont donné les couleurs d'origine, noire et jaune. » La peinture rose de la Torpédo, idée de son précédant propriétaire, ne sera alors plus qu'un mauvais souvenir.

" Il en avait envie "

Il ouvre une nouvelle fois son dossier, sort une autre photo. Sur celle-ci, ses petits-enfants ont pris place à l'avant du véhicule. Il sourit. C'est d'ailleurs l'un d'eux, Antonin, qui a dégoté la Torpédo en vente sur Internet. « J'ai flashé » reconnaît aujourd'hui Joël. Alors que sa femme Liliane vient de faire son apparition dans le salon où sont posés sur la table basse de nombreux magazines auto, la discussion reprend. Elle le soutient dans son projet : « Je l'ai laissé faire, je sais qu'il en avait envie ». La remise en état coûteuse, près de 30.000 €, venant s'ajouter aux 11.000 € dépensés pour acquérir le véhicule, n'a pas entamé le moral de Liliane qui tient les comptes de près. « Pour la moindre petite pièce, les prix peuvent monter très haut », explique Joël Fabien. 1.800 € pour l'électricité, 1.000 € par-ci, 500 € par-là. « Ce n'est pas à la portée de tout le monde », admet Liliane.

Une vie sur la route

On essaie alors de le faire parler de sa vie de transporteur, de l'entreprise familiale qui est passé, sous son règne, de « 2 à 47 camions » ou encore du club de rugby de l'U.S. Thouars où il est dirigeant bénévole… Rien à faire. À chaque fois, Joël Fabien nous ramène aux vieilles voitures. DS, Dauphine, Simca 1.000… Un marchepied commandé, la banquette restaurée. L'objectif dans tout ça ? « S'inscrire au Tuar automobile club et participer à des manifestations » avec d'autres passionnés de véhicules anciens. Joël Fabien se voit déjà sur la route, casque vissé sur la tête pour lutter contre le vent qui s'engouffre dans la Torpédo aux côtés ouverts. Exactement comme lorsqu'il était transporteur.

Adrien Planchon
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