Fièrement posté devant l'antique vitrine municipale exhibant une collection d'outils et d'objets d'ornement, Jean-Claude Gourgues a entre-temps sonné la maréchaussée et la Direction régionale des affaires culturelles (Drac). « De tout temps, les villageois ont déterré quelques flèches ou silex au gré des labours, mais jamais de façon professionnelle, et encore moins commerciale. »
D'autant plus compliquée à mettre en place que le propriétaire - privé - des lieux redoutait l'effet pervers d'une médiatisation de l'affaire, la surveillance semble pourtant avoir dissuadé les curieux. Rarement appliquée faute de flagrant délit, la loi laisse tout de même planer au-dessus de leur tête une peine de sept ans d'emprisonnement et de 100 000 euros d'amende. « Selon les témoignages, ces prospecteurs n'avaient rien d'amateurs », répète le maire, relançant implicitement le débat sur la porosité entre l'archéologie officielle et celle dite « noire ».
Jean-Claude Gourgues compte désormais sur la reconnaissance officielle du site, dont les premières datations remontent à l'âge de bronze. « Plutôt que de le laisser aux clandestins, l'État ferait mieux de reprendre enfin la main. »
Source de l'information et photographie : http://www.sudouest.fr/2014/03/10/landes-des-fouilles-gallo-romaines-cibles-des-pilleurs-1486321-3304.php