Vienne, Civray, deux sépultures découvertes près de l'église
Vienne, Civray, Patrimoine
L’architecte en charge de la restauration de l’église de Civray a prévu de réhabiliter le drainage existant. Deux sépultures ont été mises au jour.
Pour préserver le patrimoine archéologique d'une destruction aveugle, les archéologues de l'INRAP (institut national des recherches archéologiques préventives) interviennent au préalable afin de détecter la présence d'éventuels sites. Ces missions préventives sont menées en étroite collaboration avec l'architecte.
En 2004, une thèse souligne qu'à Civray il n'y a sans doute aucune sépulture autour de l'église puisqu'aucun texte n'y fait référence. Aucun texte ne mentionne la construction de l'église, cependant elle existe ! Les fouilles actuelles contredisent cette thèse. Deux sondages derrière le chevet de l'église, à 2,20 m de profondeur, ont permis de mettre au jour deux sépultures. Les corps déposés sur la terre sont entourés de pierres debout et recouverts de pierres plates. Ce mode de sépulture fait référence au Moyen-Âge (peut-être le XIIe siècle, une datation au carbone 14 devrait le préciser). L'organisation des tombes dit, à n'en pas douter, qu'un cimetière existe. Ce mode d'inhumation classique ne permet pas d'émettre un avis sur le rang social des personnes enterrées. Un fossé, comblé, traverse cette zone de sépultures, à quoi servait-il ? « le problème avec les fouilles préventives, c'est qu'on repart avec plus de questions que de certitudes. » Le sondage sur le côté gauche de l'église a mis au jour une zone de sépultures, moins profonde, et plus récente (environ XVIIIe siècle). Le quatrième sondage sur le côté droit, est en cours. Ce vendredi, les fouilles seront refermées. L'interruption du chantier de l'église n'est pas une conséquence des fouilles, mais elle dépend de l'avis de l'inspecteur du travail quant à la sécurité. Les archéologues de l'INRAP viennent d'ajouter une pierre à l'édifice des découvertes réalisées en France.
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