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Archéologie poitevine
9 octobre 2014

Le château-fort devenu bien faible...

Deux-Sèvres - Parthenay - Mémoires de gâtine
09/10/2014 05:35
En 1832, la démolition du château a permis d'embaucher les bras inoccupés de la commune.

Elles ont résisté pendant des siècles aux assaillants. Pourtant, les fortifications ont dû abdiquer en quelques années devant les démolisseurs…
Parthenay peut s'enorgueillir d'un riche patrimoine. Il aurait pu l'être plus encore. Depuis deux siècles, en effet, des joyaux architecturaux ont disparu ou ont été irrémédiablement défigurés. A commencer par le château. En 1783, le comte d'Artois, dernier propriétaire des lieux, autorise les religieux du chapitre de Sainte-Croix à prélever les pierres de taille de la porte d'entrée pour reconstruire la façade de leur église. Déjà usée par les siècles, la vieille carcasse de pierres ne se remettra jamais de ces blessures…
Pire. C'est en fait en 1832 que le château disparaît quasiment du paysage : des ateliers de charité sont alors organisés pour en assurer la démolition. Tous les gravats sont jetés dans les douves, seules sont conservées les tours d'angle et les courtines. Les portes fortifiées vont subir un sort semblable.
Toutes, sauf celle de la Citadelle, qui a failli disparaître vers 1860, mais surtout celle de Saint-Jacques. Elle a été sauvée in extremis par certains élus en 1816, considérant que « la dite porte de ville est un monument d'antiquité présentant un chef-d'œuvre de l'art dans son genre ». Elle bénéficiera même de réparations en 1826 et 1887. Quant au devenir de la porte du Marchioux (située à hauteur de la place du Donjon), il est débattu dans la session du conseil municipal du 1er au 15 mai 1816.
Son sort est vite scellé ! Les élus évoquent « la masse informe et colossale de la porte de ville du Marchioux, tombant en vétusté et devenant nuisible à la salubrité du quartier où elle est située… » Une des piles est effondrée et la voûte est trop peu élevée pour les charrettes. Sa démolition s'achève en 1821. La séance municipale du 27 février 1842 règle le sort de la porte du Sépulcre, menaçant elle aussi ruine. Quant à celle du Bourg-Belais, un temps condamnée en 1859, elle bénéficiera d'un sursis jusqu'en 1866. La sentence des urbanistes fut sans appel…

La semaine prochaine : démolitions et destructions (suite).

Cor. NR, Laurent Fleuret
Source de l'information : http://www.lanouvellerepublique.fr/Deux-Sevres/Loisirs/Patrimoine-tourisme/n/Contenus/Articles/2014/10/09/Le-chateau-fort-devenu-bien-faible-2075034
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