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Archéologie poitevine
20 avril 2013

« Un témoin muet de la Résistance landaise »

Source de l'information et photographie: http://www.sudouest.fr/2013/04/20/un-temoin-muet-de-la-resistance-landaise-1029949-3415.php

Publié le 20/04/2013 à 06h00 Par Jean-Marc Flipo

 Passionné d’histoire, Éric Lafourcade vient de porter ses recherches sur le fanion du corps franc Léon des Landes. Un bout d’étoffe qui en dit long sur un pan de notre histoire.

Éric Lafourcade avec le fanion original du corps franc Léon des Landes.
Éric Lafourcade avec le fanion original du corps franc Léon des Landes. (PHOTO J.-M. F.)

Eric Lafourcade n’a de cesse de rechercher les chaînons manquants de l’histoire du passé militaire, hommes et femmes souvent méconnus car agissant dans l’ombre.

Même s’il n’aime pas l’appellation d’historien local, force est de reconnaître que ce passionné d’un pan pas toujours glorieux du passé a fait resurgir des faits et des gestes méritant un éclairage particulier.

Le Soustonnais s’est ainsi dernièrement intéressé à l’histoire du fanion du corps franc Léon des Landes, confectionné par une main inconnue. Le 26 juillet 1962, Léonce Dussarat, alias « Léon des Landes », confiait à la ville de Saint-Paul-lès-Dax la garde de ce fanion. Il lui avait été remis quelques jours après la libération de Dax en août 1944. Il porte l’inscription des lieux de « Dax -Libe-Téthieu, Sort, La Pince » où se déroulèrent des combats sanglants « dans la période insurrectionnelle de la libération de la patrie ». Sur sa face gauche se trouve une croix de Lorraine.

Treize déportés

Lors de ce conflit, Léonce Dussarat devenait le chef départemental de la Résistance de l’armée secrète (FFI) des Landes et des actuels Pyrénées-Atlantiques. En janvier 1945 il fusionnait tous les groupes de volontaires FFI sous ses ordres et reconstituait à la Pointe de Graves le 34e régiment d’infanterie.

« Saint-Paul-lès-Dax est un des berceaux de la famille Dussarrat, assure Éric Lafourcade. Cette commune a été un important foyer de résistance à l’occupant allemand. Le Parti communiste clandestin était pourchassé par la police de Vichy et par la Gestapo. » Il s’en suivit un lourd tribut : au moins treize personnes déportées en Allemagne. À l’annonce du débarquement allié en Normandie, 129 hommes prenaient les armes avec Léonce Dussarat, se battant jusqu’à la libération complète de la France.

À ce jour, le fanion du corps franc Léon des Landes se trouve en mairie de Saint-Paul. Le musée du 34e RI à Mont-de-Marsan en possède une copie réalisée d’après photo.

« Ce fanion, symbole de la Résistance dans les Landes, mériterait d’être visible par le plus grand nombre », estime Éric Lafourcade. « Il représente ces femmes et ces hommes étant allés jusqu’à l’ultime sacrifice afin que les générations futures puissent vivre libres. »

Soustons · Léon

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