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Archéologie poitevine
7 mai 2013

Une cérémonie religieuse pour des morts du XVI e siècle

Indre-et-Loire-Tours - Patrimoine

07/05/2013 05:46
Mgr Aubertin bénit les corps avant qu'ils ne soient inhumés.                      
Mgr Aubertin bénit les corps avant qu'ils ne soient inhumés. - (Photo NR, Hugues Le Guellec)

Mgr Aubertin a procédé, hier matin, à une petite cérémonie religieuse  pour l’inhumation de squelettes du XVIe  siècle.

Une cérémonie tout à fait originale a eu lieu, hier en fin de matinée, à la chapelle Saint-Libert, en bordure de Loire, quai Malraux. A l'invitation de la Société archéologique de Touraine, propriétaire des lieux, Monseigneur Aubertin, l'archevêque de Tours, est venu bénir, avant leur inhumation, les ossements découverts pendant les fouilles.

« C'est une marque de respect envers ces personnes, explique Yves Cogoluègnes, président de l'association. Elles ont, à l'époque, souhaité être enterrées dans une chapelle. Il s'agit pour nous d'une fidélité à leur foi. » Mgr Aubertin, avant d'officier, a pu préciser en souriant qu'en matière de cérémonies funèbres, il en avait connu de plus pénibles.

Les restes d'un autel du Xe siècle

Les squelettes en question, au nombre de 52, datent du XVIe siècle. Ils ont été mis au jour lors des fouilles, financées par le conseil général (celles du parvis, elles sont payées par la Ville, qui en est propriétaire). Les ossements ont été exhumés pour être étudiés et sont maintenant réenterrés, avant la pose de la dalle, qui scellera leur nouveau tombeau. « Les fouilles sont maintenant terminées, explique M. Cogoluègnes. Il est encore trop tôt pour tirer toutes les conclusions, mais le chantier a déjà révélé quelques belles surprises. » La plus spectaculaire est sans doute une statue d'évêque, de la fin du XVe siècle, qui avait été enterrée rituellement dans la chapelle. Une pièce qui trouvera une place de choix dans l'édifice restauré, assure le président. Mais le plus important est peut-être la découverte des fondations d'un autel, datées entre 940 et 1020. Celui-ci a été conservé en place lors de la construction de la chapelle ultérieure. Une petite déception, tout de même, selon M. Cogoluègnes : « Sur le parvis on s'attendait à voir apparaître, lors des fouilles, dans l'enceinte gallo-romaine, une poterne dont il existe un croquis. Las, le mur a été détruit à cet endroit au XIXe siècle. » Dommage ! Les membres de la Société archéologique auraient bien vu un accès au futur siège de leur association via une porte millénaire.

à venir

Les travaux proprement dit vont pouvoir démarrer, dès la fin de ce mois. Avec une urgence : remblayer le parvis pour y tracer un chemin, afin que les ouvriers puissent accéder au chantier. Ensuite, explique Yves Cogoluègnes, la première réalisation sera celle de la dalle chauffante au sol. Puis les interventions se succéderont jusqu'à l'inauguration, prévue fin 2014.

Daniel Pépin
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