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Archéologie poitevine
20 mai 2013

Du haut de la table des Dunes Poitiers à portée de main

Vienne - Poitiers -Découverte

19/05/2013 05:46
 
 
La découverte du Plateau depuis les Dunes.                      
La découverte du Plateau depuis les Dunes.

Depuis la table d’orientation installée devant la caserne Abboville, le promeneur découvre un panorama de la ville. A la fois changeant et immuable.

Des touristes, mais surtout des Poitevins habitués des lieux. La visite guidée proposée il y a quelques jours par le service Culture et Patrimoine de Grand Poitiers a essentiellement réuni des promeneurs qui ne se lassent pas de découvrir la vue panoramique depuis la table d'orientation des Dunes, le dos tourné à la caserne Abboville, siège de l'état-major de la 9e Bima (brigade d'infanterie du matériel) et de son bagad.

Depuis la table d'orientation des Dunes, deux mille ans d'urbanisme se déploient sous les yeux du promeneur. De l'époque romaine dont la Grand'Rue a perpétué le Decumanus (l'axe est-ouest) à quelques virages près, jusqu'aux chantiers en cours : la construction d'appartements sur l'ancien site du patronage Saint-Joseph (avec la réhabilitation de l'ancienne chapelle) et la réalisation du futur centre d'hébergement et de réinsertion sociale des Herbeaux, tout près du Clain.

 " Pour que les étudiants puissent banqueter "

Immuable, la rivière coule au pied du promontoire. L'occasion de rappeler, comme l'a fait Nathanaëlle Gervais, guide conférencière, la légende du Rocher de Gargantua. « Pantagruel, le personnage de Rabelais, venait s'asseoir sur cette chaise. Avec un morceau de ce rocher, le même Pantagruel aurait construit le Dolmen pour que les étudiants puissent banqueter. » Bien évidemment, cette version a tout de suite été contestée par un visiteur érudit : « Une autre légende raconte que le Dolmen aurait été taillé dans un rocher de Passelourdain, à Saint-Benoît. » Ce site néolithique n'a pas fini de faire parler les Poitevins. Mais on ne saurait admirer le paysage urbain qui s'offre depuis le promontoire des Dunes sans évoquer la cathédrale Saint-Pierre dont l'imposante masse sert de repère pour tous les autres édifices. Pourquoi ce mur haut de 40 m avec trois verrières dont l'un des tout premiers vitraux au monde ? Réponse de Nathanaëlle Gervais : « A l'origine, ce mur s'arrêtait juste au-dessus des verrières. Les architectes de la fin du XIIe siècle ont voulu tester plusieurs projets. Adeptes de l'art gothique angevin, ils ont d'abord réalisé des petites toitures transversales avant d'édifier une seule toiture. Il a alors fallu rehausser le mur pour cacher le pignon. » Le baptistère Saint-Jean reconnaissable à sa toiture en triangle, l'église Sainte-Radegonde, construite hors les murs (au-delà le rempart du IVe siècle), l'église Saint-Jean-de-Montierneuf que l'on découvre à main droite, et l'église Notre-Dame avec son clocher conique blanc, tout en pierre dans le respect d'une tradition qui s'est surtout développée en Saintonge : autant d'édifices qui ont marqué l'histoire religieuse de la ville.

 Des visites guidées de l'hypogée des Dunes seront proposées les 8 et 9 juin à l'occasion des Journées de l'archéologie.

en savoir plus

Statues de la Vierge et de la Liberté

Le pouvoir civil s'affiche avec le palais des comtes du Poitou dont la toiture se détache remarquablement dans le ciel, et, plus discrète, mais néanmoins visible : l'hôtel de ville de Poitiers. On ne saurait oublier le collège Henri-IV identifiable à ses briques de couleur rouge, le Pont-Neuf, l'école Coligny et la statue de la Vierge. Son initiateur, le cardinal Pie, l'a édifiée en 1875 pour protéger la ville, mais aussi désigner le pouvoir politique qui, à l'époque, construisait l'hôtel de ville. En 1903, en opposition, fut érigée la statue de la Liberté, sur la place du même nom. Une réplique de la célèbre statue de New York.

Jean-Jacques Boissonneau
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