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Archéologie poitevine
14 juin 2013

Tableaux volés à l'Hôtel Tyndo : un casse sur commande ?

Deux-Sèvres, Thouars                            

14/06/2013 05:46
Un des six tableaux volés à l'intérieur de l'Hôtel Tyndo, à Thouars. Il y a probablement un marché pour ces toiles dont on ne connaît pas la valeur marchande.                      
Un des six tableaux volés à l'intérieur de l'Hôtel Tyndo, à Thouars. Il y a probablement un marché pour ces toiles dont on ne connaît pas la valeur marchande.

Thouars. Un travail plutôt soigné laisse entendre que les voleurs auraient agi sur commande pour dérober les toiles de l’Hôtel Tyndo. L’enquête de la police se poursuit.

Les voleurs des tableaux de l'Hôtel Tyndo ont-ils agi sur commande ? Peut-être. La question intéresse les enquêteurs du commissariat de police de Thouars et leur patron, Patrice Kerbrat, depuis la découverte de l'étonnant cambriolage de six toiles « historiques » que nous révélions dans notre édition d'hier.

Des inconnus se sont introduits par effraction dans cet élégant hôtel particulier pour voler six toiles du XVIIIe siècle sans valeur estimée. Les individus ont pénétré dans ce bâtiment classé qui est la propriété de la communauté des communes et que celle-ci s'apprête à restaurer pour le transformer en conservatoire de musique et de danse. On ne sait pas quand s'est déroulé précisément le vol puisqu'il est situé dans les deux derniers mois, dates des différents passages des personnes qui vont gérer le chantier.

Un vol au débotté ou bien organisé ?

Les six tableaux représentent des allégories, souvent des angelots potelés, toiles qui faisaient corps avec le bâtiment. Si peu de Thouarsais connaissaient l'existence de ces toiles, endormies du même profond sommeil que l'Hôtel Tyndo, elles ont pu éveiller un certain intérêt à l'occasion des journées du patrimoine en 2012. Quoi qu'il en soit, il apparaît difficile de prétendre avec certitude que les voleurs ont agi sans connaître leur cible, à la découverte ou par hasard. Le soin apporté à découper les toiles sans saboter l'entourage des boiseries constituerait un début de suspicion d'une « commande » passée à des voleurs. Mais qui a pu passer cette commande, si c'en est bien une ?

Jusqu'à 10.000 €

La police semble s'orienter sur une piste locale (au moins pour le cambriolage) puisque l'office central des œuvres d'art qui surveille les trafics d'œuvres artistiques n'a pas été alerté. Reste une autre question : à combien peuvent-elles s'échanger ? Personne n'est en mesure de le dire et l'échelle est assez large : « De quelques centaines d'euros à 10.000 € maximum », selon un amateur éclairé. Quand on aime, on ne compte pas… L'enquête ne fait que débuter. Mais il est fort probable que ces tableaux ne connaissent pas le même sort que celui des bacs à fleurs de la place Saint-Médard. Volés dernièrement, ils avaient été retrouvés 48 heures plus tard.

nr.thouars@nrco.fr

Dominique Hérault
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