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Archéologie poitevine
6 juillet 2013

Premières découvertes archéologiques au logis

Indre-et-Loire - Loches - Patrimoine
Premières découvertes archéologiques au logis
05/07/2013 05:38

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Même loin du mur, les vestiges du bâtiment apparaissent.

Débutées à la mi-juin, les premières fouilles au sein de la cité royale donnent déjà quelques résultats. Mais les analyses des trouvailles seront longues.

La première phase des fouilles archéologiques à la cité royale touche bientôt à sa fin. Depuis trois semaines, le service de l'archéologie du conseil général creuse à quelques dizaines de mètres du logis. « Il n'y a jamais eu de travaux archéologiques au château de Loches, nous partons donc de pas grand-chose », rappelle Pierre Papin. Avec deux autres archéologues, ils tentent de mieux cerner le paysage d'autrefois et de trouver des bâtiments disparus.

La première zone de sondage concerne un mur ayant des caractéristiques de l'époque romane (XIe siècle). Sa construction est antérieure à celle du logis. « Nous voulions connaître le plan du bâtiment et comment s'articulait le site. Nous avons donc creusé directement au ras du mur. Mais également plus près des remparts afin de savoir si le bâtiment s'étendait ou non », résume Pierre Papin.

Traces d'incendie

Les résultats sont positifs : « A côté du mur, nous avons découvert plusieurs épaisseurs. Il y a une chronologie à l'intérieur du bâtiment. Nous avons pu identifier une grande phase de reconstruction quelques siècles après sa création. » Des traces d'incendie ont également été retrouvées. Cela pourrait expliquer cette restauration. Les archéologues sont descendus jusqu'aux fondations, à 1,70 m de profondeur. En creusant, ils ont trouvé différents objets : des fragments de vitraux décorés, des poteries fragmentées, des vestiges de repas (os)… De l'enduit peint et décoré laisse penser que le bâtiment était certainement réservé aux nobles. « Nous ne sommes pas sûrs, mais la phase de post-fouille permettra de tirer le maximum d'informations », souligne Pierre Papin. La céramique devait notamment aider à dater assez précisément les différentes couches de l'édifice. « L'analyse des différentes trouvailles, couplée aux recherches documentaires, devrait nous permettre de définir la chronologie complète du bâtiment. Du XIe siècle jusqu'à sa destruction au XVe ou XVIe. »

Trois sondages

Dans le second trou, des vestiges ont également été retrouvés. « Nous avons découvert une aire de gâchage de mortier. Nous pouvons imaginer les traces de pelles et les ouvriers travailler ici. » Les trous seront rebouchés après le 12 juillet pour des raisons de sécurité. Les deux autres zones de sondage concerneront le voisinage proche du logis en septembre et octobre. Mais ce n'est que dans plusieurs mois que les résultats des analyses permettront d'y voir encore plus clair.

la phrase

« Nous souhaitons réaliser une étude archéologique d'ampleur sur le site. »

Pierre Papin, du service de l'archéologie du conseil général, espère que les recherches au sein de la cité royale ne s'arrêteront pas après les trois sondages. Ses phases, dont la première se terminera le 12 juillet, sont des études préliminaires. Les fouilles ne concernent que 30 m2 dans chaque zone. « L'objectif est de monter un dossier afin d'entreprendre des fouilles plus importantes en creusant plus profondément à l'avenir. » Selon lui, il reste encore beaucoup à découvrir sur l'histoire du site.

Léo Schmitt
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