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Archéologie poitevine
4 janvier 2014

Le beffroi va connaître une nouvelle jeunesse

Vienne, Loudun, Environnement

04/01/2014 05:38
C'est au tour du beffroi et des cloches de l'église Saint-Pierre de faire l'objet de restauration. - C'est au tour du beffroi et des cloches de l'église Saint-Pierre de faire l'objet de restauration.                                                               
C'est au tour du beffroi et des cloches de l'église Saint-Pierre de faire l'objet de restauration.

L’état du beffroi et des cloches de l’église Saint-Pierre-du-Marché nécessitent d’être rapidement restaurés. Le début des travaux pourrait se faire en juin.

C'est en 1204 que Philippe Auguste, roi de France, décide la construction à Loudun, d'une grande église, en remplacement de l'ancienne église paroissiale Saint-Pierre-du-Château, située dans l'enceinte.

Ce nouveau monument devait être réalisé à l'extérieur des grandes murailles du château, dans le quartier du marché et des foires. De 1206 à 1220, les premiers éléments sont implantés et la construction se poursuivra aux cours des siècles en apportant son lot de modifications et d'ajouts.

Bois pourri et cloches à restaurer

L'église, devenu temple, sera saccagée en 1563 par les protestants mais le culte catholique sera néanmoins rétabli en 1584. Urbain Grandier y sera nommé en août 1617. Une nouvelle fois victime de l'histoire, elle est transformée en temple décadaire pendant la Révolution et sert de remise à fourrage avant d'être rendue au culte. L'église Saint-Pierre-du-Marché a fait l'objet d'une mesure de classement au titre des monuments historiques le 10 novembre 1921. Le beffroi, quant à lui, est, pour sa partie la plus ancienne, contemporain de la flèche et possédait initialement deux cloches, de 960 et 670 kg. Surhaussé au XIXe siècle, il a été doté en 1844 de deux nouvelles cloches, de 470 et 400 kg. Le rapport en date du 24 octobre 2013 de l'étude réalisée par Bernard Ruel, architecte du patrimoine, diplômé de l'école spéciale d'architecture, de Blois, a déterminé que, malgré quelques renforts, les pièces en bois sont aujourd'hui pourries et l'état des cloches nécessitent, lui aussi, une restauration. Le plancher, les poteaux, des croix de Saint-André doivent être remplacées et les cloches descendues et restaurées en atelier.

Plus de 50.000 € de travaux

Un total de travaux estimés à 50.846,65 €, pour lesquels le ministère de la Culture et de la Communication a été sollicité à hauteur de 14.879,87 € et la région pour un montant de 6.377,09 €. Il reste à charge de la ville 21.256,96 €; 40.000 € avaient été inscrits au titre du budget prévisionnel 2013, plus la TVA. C'est à compter de juin 2014 que les travaux devraient débuter et se poursuivre pendant trois mois.

Cor. Marie-Pierre Pineau
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