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Archéologie poitevine
16 janvier 2014

Consolidation à la charge des copropriétaires

16/01/2014 05:38
Les copropriétaires 13, rue de la Grosse-Tour, à Tours, ont subi un préjudice du fait de la galerie creusée sans autorisation sous leur immeuble et le numéro 11. - Les copropriétaires 13, rue de la Grosse-Tour, à Tours, ont subi un préjudice du fait de la galerie creusée sans autorisation sous leur immeuble et le numéro 11. - (Photo archives NR)Les copropriétaires 13, rue de la Grosse-Tour, à Tours, ont subi un préjudice du fait de la galerie creusée sans autorisation sous leur immeuble et le numéro 11. - (Photo archives NR)
Les copropriétaires 13, rue de la Grosse-Tour, à Tours, ont subi un préjudice du fait de la galerie creusée sans autorisation sous leur immeuble et le numéro 11. - (Photo archives NR)

Tours. Après l’affaissement de leur immeuble à cause de fouilles souterraines pour y trouver un trésor, les copropriétaires espèrent obtenir réparation.

Pour amusante et pittoresque qu'elle soit, l'histoire de la chasse au trésor sous les immeubles de la rue de la Grosse-Tour, à Tours, n'amuse pas tout le monde. Pour mémoire, un ancien banquier reconverti dans l'immobilier, engagé dans une SCI, s'était lancé en quête de pièces d'or en creusant une galerie, en 2008, sous le numéro 11. 
La présence d'un trésor enfoui vient d'une tradition orale tellement prise au sérieux qu'en 2008, le vendeur de l'immeuble avait fait inscrire dans l'acte de cession une curieuse clause selon laquelle la moitié des pièces d'or lui reviendrait en cas de découverte du butin. Aujourd'hui propriété d'une banque suite à un prêt qui n'a jamais été, la bâtisse, acquise à l'époque pour 650.000 €, serait en passe d'être revendue.

90.000 € pour conforter l'édifice

A défaut de la découverte d'un trésor, de ces fouilles non autorisées, il en a résulté un affaissement de l'immeuble voisin, le numéro 13. L'Indiana Jones amateur a été condamné récemment à 1.000 € d'amende par le tribunal correctionnel pour fouilles archéologiques sans autorisation. 
Mais le feuilleton continue. Maintenant que l'affaire a été jugée en correctionnelle (« le pénal tient le civil en l'état » dit l'adage), l'affaire devrait arriver en février devant le juge civil. Car les voisins du 13 subissent évidemment un préjudice du fait de l'état de l'édifice. 
Pour l'instant, l'affaire leur coûte cher. D'après la loi, il leur appartient de prouver qu'ils sont victimes de ces travaux illégaux menés sous leur nez. Le syndic de copropriétaires a déjà dépensé 90.000 € pour conforter l'édifice grâce à du béton liquide en attendant l'expertise judiciaire.
Parce qu'ils ne savent plus à quel saint se vouer, les propriétaires ont adressé des courriers à la mairie, à l'architecte des Bâtiments de France, au service régional d'architecture, même à la ministre de la Culture. Maintenant, ils espèrent surtout être entendus par le tribunal de grande instance.

R. C.
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