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Archéologie poitevine
11 juin 2013

Journées Nationales de l'archéologie : plein les fouilles

Publié le 08/06/2013 à 06h00 | Mise à jour : 08/06/2013 à 08h28 Par Ronan Chérel

 

À Saint-Georges-de-Didonne, un chantier de fouilles s’ouvre à la visite ce samedi

À la faveur d’un programme immobilier, l’environnement de l’ancien château médiéval de Didonne a fait l’objet de deux mois de fouilles préventives, ouvertes à la visite.
À la faveur d’un programme immobilier, l’environnement de l’ancien château médiéval de Didonne a fait l’objet de deux mois de fouilles préventives, ouvertes à la visite. (photo r. c.)

 

Le chantier de fouilles que l’Institut national de recherches archéologiques préventives (1) ouvre au public ce samedi à Saint-Georges-de-Didonne donne à voir des tranchées, des paliers et, pour le plus évident, un mur de pierres qui laissent encore perplexes les archéologues. Il faudra aujourd’hui au visiteur du site (lire par ailleurs) une bonne dose d’imagination pour se projeter à l’ère médiévale et concevoir qu’il se trouve au débouché des deux imposantes douves du château de Didonne.

« J’ai prévu des images et des plans anciens car, effectivement, ce n’est pas simple », sourit Catherine Vacher.

Responsable scientifique à l’Inrap, elle sait où porter le regard. Elle est la première, d’ailleurs, au printemps 2012, à avoir regardé le site de l’ancien camping Azpitarté en y soupçonnant les enseignements que son sous-sol pourrait apporter sur le château des seigneurs de Didonne. Le groupe Vilogia, en se lançant dans la construction, à cet endroit, de 31 logements aidés, a permis de faire avancer la connaissance autour de l’histoire de ce château, probablement détruit à la fin de la guerre de Cent Ans, vers la fin du XVe siècle.

Des fouilles obligatoires

Le promoteur immobilier social finance pour partie ce chantier, mais il avait sans doute intégré dans le coût et le planning de son chantier les deux mois de fouilles archéologiques préventives qui se sont achevés hier. « Comme il est mentionné au plan local d’urbanisme, tout projet dans cette zone est susceptible, effectivement, de nécessiter des fouilles », confirme Catherine Vacher. Son propre diagnostic, en 2012, a confirmé la richesse potentielle du site, au pied de la localisation du château de Didonne, « qui a toujours été un peu un mythe, mais sur lequel il existait peu d’éléments, jusqu’à présent ».

Avec son équipe, Catherine Vacher a bien exhumé « quelques objets, mais rien d’exceptionnel ». Les fouilles, néanmoins, ont été riches d’enseignements. Elles ont mis au jour ces imposantes douves, qui lui font penser que le château de Didonne était « un grand et gros château », dont les seigneurs, d’ailleurs, ont dominé la région aux XIe et XIIe siècles.

Une autre découverte interpelle la responsable scientifique des fouilles. Celle d’un étrange mur en forme de fer à cheval. Étrange car Catherine Vacher s’interroge pour l’heure sur sa destination. « Il date de l’époque médiévale ; ça, c’est certain. Il est situé à l’endroit où les douves débouchaient dans le marais de Chenaumoine. Il est assez exceptionnel dans le sens où je n’ai rien croisé de tel auparavant et que nous ignorons encore quelle était sa fonction. »

Comme souvent, les fouilles ouvrent plus de questions, dans l’immédiat, qu’elles n’apportent de réponses. « C’est comme une enquête de police. » Qui se poursuivra dans des bibliothèques et des laboratoires.

(1) Plus importante structure de recherche archéologique française, l’Inrap réalise l’essentiel des diagnostics archéologiques et des fouilles en partenariat avec les aménageurs privés et publics.

Saint-Georges-de-Didonne, Charente-Maritime
Source de l'information et photographie : http://www.sudouest.fr/2013/06/08/plein-les-fouilles-1078664-4628.php
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