Dordogne : 20 ans après une mystérieuse disparition, les recherches reprennent "... des archéologues ont été appelés".

L'enquête autour de cette disparition, jamais élucidée, a récemment été rouverte pour « arrestation, enlèvement et séquestration arbitraire ». Pour les gendarmes de la brigade de recherche de Périgueux et pour les magistrats, il s'agit de reprendre ce dossier depuis le début, ce qui a déjà été fait une première fois, en 1998, en Dordogne, puis une seconde fois, en 2004, par la section de recherches de Bordeaux.

Une journée comme les autres

Le 26 janvier 1994, Didier Seignole est à Bordeaux, où il passe le concours d’entrée de technicien de laboratoire dans la police technique et scientifique. Le lendemain, il rentre chez ses parents, qui vivent au-dessus des Versannes, à La Douze. Le soir, vers 19 h 40, il part à son entraînement de football à Lacropte, comme à son habitude. Vers 21 h 30, il quitte le club en direction de chez ses parents. Il est ensuite aperçu par un camarade du football : sa voiture est arrêtée à l’embranchement qui mène chez les parents de Didier et il est debout à côté de sa Seat. Le lendemain matin, alors que Didier n’est pas rentré, son père se rend à la gendarmerie pour signaler sa disparition. Il ne trouve pas normal que son fils n’ait pas donné de nouvelles. Sa voiture est retrouvée le soir même, vers 18 h 30, sur le parking de la gare des Versannes. Elle y aurait fait son apparition dans la matinée, entre 8 et 11 heures. Depuis, personne ne sait ce qui est arrivé à cet homme de 30 ans.

Des fouilles à la décharge

Si ces deux réouvertures étaient restées infructueuses, l'enquête pourrait cette fois-ci prendre un nouveau tournant, notamment grâce aux nouvelles technologies. Ainsi, suite à un nouveau témoignage éveillant des soupçons autour de l'ancienne décharge municipale de La Douze, des fouilles ont été réalisées sur ce site aujourd'hui désaffecté et qui n'avait jamais été analysé jusqu'alors.

Le lieu-dit Les Farines, situé sur les hauteurs de la commune, a été creusé sur une profondeur importante de deux mètres, avec une tractopelle. Mais l'expert judiciaire anthropologue venu de Bordeaux n'a rien constaté d'anormal et aucun élément n'a été mis en exergue.

Survol en hélicoptère

D'après nos informations, un archéologue de renom, Serge Avrilleau, aurait également été contacté pour recenser toutes les cavités naturelles et artificielles de la vallée de La Douze. Les habitants de la commune n'ont d'ailleurs pu que constater l'activité particulière des gendarmes, ces derniers temps. Un hélicoptère a récemment survolé le village pour tenter de trouver des changements de végétation qui montreraient que la terre a été remuée il y a de longues années.

Mais à ce jour, aucune thèse n'est réellement privilégiée dans ce dossier. Le signalement de la disparition de Didier Seignole doit être transmis à l'administration nationale et internationale afin de vérifier que cet homme ne soit pas en vie sous une autre identité. Une demande nationale doit également être faite pour recueillir des informations sur les cadavres non identifiés et s'assurer que son corps ne figure pas parmi eux. Les gendarmes spécialistes de l'unique département des sciences du comportement, basé à Rosny-sous-Bois, pourraient également apporter leur expertise sur ce dossier. Leur rôle ? Relever des détails qui peuvent révéler des comportements ou gestes particuliers, de la victime ou d'un agresseur potentiel.

Un nouvel espoir qui pourra peut-être apporter des éléments de réponse à la famille de Didier Seignole et orienter l'enquête vers une piste plus précise que toutes celles explorées jusque-là.

Des années sans rien découvrir

Depuis la disparition de Didier Seignole, les gendarmes de la brigade de recherche de Périgueux ont étudié toutes les hypothèses. Le 3 février 1994, une semaine après les faits, une information judiciaire est ouverte pour arrestation et séquestration. Les gendarmes ont alors trois pistes à suivre : la disparition volontaire, le suicide ou l’atteinte physique volontaire.

Dans la voiture qui a été retrouvée stationnée à la gare, aucun indice digne d’intérêt n’est décelé. Mais des détails intriguent les enquêteurs : la portière du côté passager est la seule à être verrouillée et la vitre du côté conducteur est baissée d’une dizaine de centimètres… Mais ni les clés du véhicule, ni les papiers de Didier ne sont retrouvés. Une battue à travers les bois environnants est très vite organisée mais elle ne donne rien. Une petite tâche de sang est relevée sur le volant de la voiture, mais elle ne peut, à l’époque, être analysée.

Durant les six années qui ont suivi cette disparition, les gendarmes ont vérifié tous les scénarios possibles sans jamais rien trouver. En 1998, le dossier a alors été rouvert, en vain. Puis, en 2004, l’affaire a été reprise par les gendarmes de la section de recherche de Bordeaux. Ils ont regardé du côté du Doubs, à Ornan, où une personne a cru reconnaître Didier Seignole comme étant l’homme qui montait dans un bus tous les matins. Mais il s’agissait en fait d’un sosie. Les gendarmes ont alors réalisé un portrait vieilli du disparu et interrogé tous les candidats ayant passé le même concours d’entrée que le Périgourdin, à Bordeaux, la veille de sa disparition. Mais rien de probant n’a été relevé. L’affaire a alors été classée sans suite en octobre 2009.

Source de l'information et photographie : http://www.sudouest.fr/2014/04/04/de-nouvelles-fouilles-pour-retrouver-le-disparu-1515262-1880.php

Dordogne : 20 ans après une mystérieuse disparition, les recherches reprennent "... des archéologues ont été appelés".

Depuis le mois dernier, les gendarmes de la brigade de recherche de Périgueux ont repris l’enquête sur la disparition de Didier Seignole. Des archéologues ont été appelés.

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