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Archéologie poitevine
11 avril 2014

Un sondage inédit des origines de la villeDes lits supplémentaires

Publié le 11/04/2014 à  06h00   par

Ces fouilles sont rares parce que réalisées sur une grande surface et en pleine ville. Les archéologues ont mis au jour le rempart et des vestiges gallo-romains.

Un sondage inédit des origines de la villeDes lits supplémentairesUn sondage inédit des origines de la villeDes lits supplémentairesUn sondage inédit des origines de la villeDes lits supplémentaires Un sondage inédit des origines de la villeDes lits supplémentaires
  • Sous l’ancien jardin du couvent, a été dégagé un fossé du château profond de 9 mètres et large de 20 mètres. On aperçoit aussi une tour de la courtine. © Photo
    photoS S.J.Séverine joubert s.joubert@sudouest.fr

 

 

Les fouilles archéologiques préventives, qui précèdent les prochains travaux d'extension de l'Ehpad (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) de la Providence, ont un caractère exceptionnel.

Non pas pour ce qui est en train d'être découvert (« Il n'y a pas d'objets précieux », modère immédiatement Jean-Philippe Baigl, archéologue de l'Inrap, Institut national de la recherche archéologique préventive) mais pour sa durée (six mois), sa superficie (2 500 mètres carrés), ses moyens humains (12 archéologues) et, surtout, son emplacement, en plein cœur d'une zone urbanisée. L'emprise de la fouille occupe ainsi le bord oriental du promontoire qui domine le cœur ancien de la ville de Saintes.

Pour bien prendre la mesure du caractère rare , « quasiment inédit » de ce chantier, il suffit juste de s'imaginer qu'hormis les opérations préalables à la construction de l'hôpital Saint-Louis, juste à côté de la Providence, à la fin des années 70, aucune fouille préventive n'avait été réalisée jusqu'à présent dans le centre de la ville antique, là où, finalement, a commencé à battre le cœur d'une vie citadine qui ne s'est plus arrêtée.

Une courtine, une meurtrière

« Ce chantier de fouilles, c'est un sondage à l'usage de la ville. C'est très précieux et il n'y aura pas beaucoup d'autres opportunités », insistent Jean-Philippe Baigl et Éric Normand, du service régional de l'archéologie (Direction régionale des affaires culturelles Poitou-Charentes).

Mais alors, qu'ont découvert les archéologues à mi-chemin d'un chantier qui doit s'arrêter début juillet ?

La première partie des fouilles, sur environ 1 000 mètres carrés, a d'ores et déjà permis d'en savoir plus sur les fortifications de la ville et de son château. Un fossé, profond de 9 mètres, et une partie de la tour de la courtine sont actuellement parfaitement visibles de ceux qui ont la chance de pouvoir franchir la grille. Avec l'aide bienvenue de Jean-Philippe Baigl, on peut aussi apercevoir une meurtrière et les restes de pierres de taille qui la dessinaient. Des constructions du XIVe siècle ont également été mises au jour. Pour repère, le couvent s'est implanté vers 1630.

Quittons le Moyen-Âge pour, d'un pas, plonger dans l'autre « morceau » du chantier, où les archéologues fourmillent. Les vestiges gallo-romains affleurent et dessinent des lignes. Jean-Philippe Baigl montre les témoignages d'un « carrefour d'une voie est-ouest et d'une voie nord-sud. » Là, il montre un caniveau, nous laisse imaginer un trottoir couvert. Les restes des colonnades aident à se projeter dans ce passage qui forme un angle.

Il y a des traces de bâti. Échoppes, maisons, les deux ? À ce stade des fouilles, il est impossible de répondre, prévient Jean-Philippe Baigl.

Les fouilles sont loin d'être terminées et le temps est en quelque sorte compté. Ainsi, couche après couche, les archéologues avancent « à reculons » dans le temps, comme pour mieux comprendre le présent.

Source de l'information et photographies : http://www.sudouest.fr/2014/04/11/un-sondage-inedit-des-origines-de-la-villedes-lits-supplementaires-1522274-1531.php#article-comments

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