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Archéologie poitevine
17 août 2013

L'histoire des Gaulois de Touraine mise au jour

Indre-et-Loire                                                       -                                Patrimoine

L'histoire des Gaulois de Touraine mise au jour
17/08/2013 05:38

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Les archéologues tentent de percer les secrets de la nécropole d’Esvres-sur-Indre. Elle vient d’être fouillée afin de comprendre les rites funéraires gaulois.

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Jean-Philippe Chimier et Francesca Di Napoli tiennent dans leurs mains 2.000 ans d'histoire. - (Photo NR, Sophie Girard)

En 1905, l'archéologue Octave Bobeau met le doigt sur des tombes romaines dans le village d'Esvres-sur-Indre. C'est tout un passé qui surgit alors de la terre. Depuis, l'archéologie contemporaine est repassée par là.

Des projets de constructions de maisons ont permis, à partir de 2008, de lancer quatre chantiers de fouilles. Le dernier s'est achevé en juin. Jean-Philippe Chimier, de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), le chef sur le site, présente des trouvailles d'ancêtres vieux de 2.000 ans. Quatre siècles de l'histoire s'entassaient à Esvres. Ce sont les 31 tombes fouillées lors du dernier chantier qui permettront d'expliquer les rites autour de la mort dans la communauté gauloise. Des datations seront alors possibles en comparant avec les résultats des trois premiers chantiers. Les objets récupérés sont multiples et expliquent des pratiques funéraires peu connues. La présence de vaisselles en céramique révèle la prise d'un repas avec le défunt. Comme le symbole d'une vie passée, la famille dépose, ou casse, dans la tombe, le verre ou l'assiette jadis utilisés par la personne. La pratique de la crémation étant préférée pour les adultes, la majorité des tombes appartenaient à des enfants. Francesca Di Napoli, céramologue, confie que « fouiller une tombe, c'est rentrer en contact avec l'inhumé. C'est toujours particulièrement émouvant. » Le travail des archéologues va ensuite consister à laver, inventorier, dessiner et dater par comparaisons. Les techniques et les matériaux permettent de mieux comprendre la vie de cette époque. Toute cette démarche d'analyse commencera en septembre pour l'équipe de l'Inrap. Débutera alors une longue période où la patience sera de rigueur. Au terme, c'est un cadre complet qui sera fixé et des hypothèses formulées grâce aux données collectées depuis 2008. L'histoire n'aura jamais terminé de parler et de révéler ses secrets.

Bastien Idot
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