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Archéologie poitevine
2 septembre 2013

Des clous qui ravivent les mémoires

Loir-et-Cher, Vendôme          

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Philippe Verrier et Maurice Bisault ont tour à tour évoqué l'action de leur père. - (dr

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Une centaine de personnes dont nombre de Vendômois étaient réunies samedi sur le parcours de mémoire.

Une centaine de personnes ont participé samedi à la promenade du Parcours de mémoire 39-45 proposée par la Société archéologique, mettant leurs pas sur les clous du circuit inauguré en mai dernier. « C'est toujours une bonne chose de pouvoir confronter ses souvenirs avec les faits vérifiés par ces passionnés d'histoire que sont Jean-Jacques Loisel et Jean-Claude Pasquier. » Si faute de temps, les vingt-deux stations n'ont pas été visitées, l'évocation de plusieurs noms faisait remonter les souvenirs. Ceux d'anciens professeurs du lycée Ronsard comme Jean Warin, Jean Gosset, Jean Emond, d'anciens instituteurs comme Yvonne Chollet, Francis Bretheau, Marcel Bisault, de médecins comme les docteurs Chevallier, Guimond et Jouandon… Jacqueline raconte. « Moi, j'étais dans la classe d'Yvonne Chollet, arrêtée sur dénonciation le 6 mai 1943. J'avais 9 ans mais je me souviens bien avoir vu en regardant par la fenêtre quatre hommes en civil qui l'attendaient… »

Séquence émotion encore quand à l'heure du pot d'honneur, la parole est donnée. Michelle Darreau raconte le 16 septembre 1941 où, âgée de 7 ans, elle assiste à la fouille de la maison du 99, rue du XXe-Chasseurs par quatre soldats allemands en quête d'une arme et l'arrestation sur dénonciation de son père qui fut fusillé le 4 octobre. Maurice Bisault rappelle le parcours de son père, Marcel Bisault, syndicaliste, adhérent militant du groupe pacifiste Amsterdam-Pleyel très développé en Loir-et-Cher, qui organisa notamment les Francs tireurs et partisans (FTP). Philippe Verrier, qui avait 10 ans lors de l'Occupation, témoigne de l'action à deux faces de son père le commandant Verrier, chef des FFI de l'arrondissement et qui, en qualité de responsable de la défense passive, devait toutes les semaines se rendre à l'hôtel Vendôme, siège de la Feldgendarmerie au point d'être vu pour certains comme un collabo alors qu'il était résistant… Des confidences comme autant de trésors pour les historiens locaux toujours en quête de nouveaux témoignages qu'ils n'en finissent pas de croiser pour trouver la vérité.

E.V.
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