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Archéologie poitevine
11 décembre 2013

Un témoignage posthume sème la discorde

Publié le 10/12/2013 à 06h00 Par Christine Ciesielski

La publication du témoignage d’une personne décédée au centre des débats de la société archéologique.
La publication du témoignage d’une personne décédée au centre des débats de la société archéologique. (photo C. C.)

Vendredi, la Société d’histoire et d’archéologie de Saint-Émilion (Shase) tenait à Saint-Christophe-des-Bardes son assemblée générale, tirant ainsi le bilan d’une année écoulée.

Les projets annoncés portent essentiellement sur des travaux à apporter à la chapelle du Chapitre, dont la Shase est propriétaire, et à trouver une vocation pour le monument. Le bureau a également annoncé pour septembre prochain la tenue d’un congrès à Saint-Émilion portant sur le thème « Les lieux et objets de la vigne et du vin en Aquitaine de l’Antiquité à nos jours ».  

L’assemblée générale devait normalement présenter aux adhérents un livre intitulé « Saint-Émilion au XXe siècle », recueil de témoignages, mais dont la sortie est différée pour des retards techniques, et également pour une difficulté juridique.

Le témoignage retiré du livre ?

Des membres d’une même famille ont en effet demandé à ce qu’en soit retiré le témoignage de leur père, aujourd’hui décédé. Une requête qui n’a pas manqué de susciter de vives réactions au sein de la société. Isabelle des Lignéris s’est exprimée en tant que membre, pour manifester son indignation face à la manœuvre : « pour arranger les intérêts d’une personne, on mettrait en cause les intérêts collectifs de Saint-Émilion, regrette-t-elle. Les affaires de famille doivent rester en famille ».

Bronca et colère

La réponse du président Guy-Pétrus Lignac n’a pas semblé la convaincre : « Le conseil d’administration en est très peiné, a-t-il convenu. Mais nous devons savoir à quoi s’expose la Shase au niveau législatif ». La famille en question semble en effet faire valoir la notion de propriété intellectuelle et du droit de divulgation, qui serait applicable pour les descendants à titre posthume. L’aspect judiciaire semble épineux. Nous sommes là face à un témoignage ne portant que sur des détails de l’histoire locale.

La demande reste assez incomprise dans l’assemblée, et a déclenché une bronca et la colère de certains membres, qui s’en sont déclarés outrés. En dernier recours, le président a annoncé que le conseil d’administration déciderait. Face à ces tergiversations, Isabelle des Lignéris, très droite, a résumé en peu de mots la seule conduite qui lui paraisse acceptable : « soyez courageux, publiez», a-t-elle lancé en conclusion.

Christine Ciesielski

Source de l'information et photographie : http://www.sudouest.fr/2013/12/10/un-temoignage-posthume-seme-la-discorde-1254743-3101.php

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