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Archéologie poitevine
20 juillet 2013

Le chantier de fouilles ouvre ses portes au public

Publié le 20/07/2013 à 06h00 par michel laffargue

Les chercheurs invitent aujourd’hui le public à découvrir le site funéraire de Bruch.

La nécropole mérovingienne est fouillée minutieusement par des archéologues et des anthropologues afin de recueillir le maximum d’éléments pour faire parler le site.
La nécropole mérovingienne est fouillée minutieusement par des archéologues et des anthropologues afin de recueillir le maximum d’éléments pour faire parler le site. (ph. m.l.)
Initiées en 2011 à la demande de la Communauté de communes du Val d’Albret, les fouilles archéologiques sur le site Saint-Martin Nord, implanté sur la commune de Bruch, font actuellement l’objet d’une troisième campagne. Dans le cadre d’un chantier-école codirigé par Isabelle Cartron, enseignante en archéologie à l’université de Bordeaux 3 et Dominique Castex, professeur en anthropologie à Bordeaux 1, 23 étudiants en master, doctorat ou post-doctorat, spécialisés dans l’archéologie et l’anthropologie, sont mobilisés. Cette interdisciplinarité permet de riches échanges entre les jeunes qui travaillent sur une nécropole mérovingienne qui aurait été érigée sur une ancienne villa gallo-romaine.

Mises en action sur le terrain, les compétences différentes et complémentaires sont le gage d’un travail rationnel. L’œil d’un archéologue n’est pas celui d’un anthropologue et inversement. Ce double regard de l’objet découvert peut ainsi éviter l’oubli de données fondamentales avant que les objets parfaitement identifiés selon des codes idoines ne partent dans des laboratoires pour y être analysés avec d’autres outils.

40 sarcophages

Depuis le début de ces fouilles « programmées », 40 sarcophages ont été découverts. La plupart contenaient des squelettes d’hommes et de femmes dont le nombre, la disposition, sont sources d’informations pour remonter le temps et tenter de reconstituer et de comprendre les façons de vivre des gens à l’époque. La quasi-absence de squelettes d’enfants pose par exemple question et peut laisser présager d’autres endroits intéressants à fouiller.

Cette troisième campagne a permis de mettre à jour des sépultures qui ne sont plus bâties mais qui se présentent sous la forme de coffrages. Soit un élément supplémentaire pour appréhender et tenter de mieux comprendre la gestion et l’évolution d’un tel site funéraire. Mais il manque des clés et elles pourraient être découvertes sur la partie d’un ensemble beaucoup plus vaste et qui comporterait des éléments susceptibles de montrer l’évolution non seulement de l’habitat mais des us et coutumes. La présence de vestiges d’une église du XIe siècle est par exemple porteuse d’espoirs. Mais pour établir ce lien, le périmètre des fouilles doit être élargi. Il ne peut l’être que si la collectivité parvient à acquérir une ferme à ce jour habitée, dont les sous-sols recéleraient de nombreuses réponses.

Vu l’intérêt grandissant du site, reste à la CCVA à trouver de nouveaux financements. En attendant, elle offre notamment les repas aux acteurs du chantier qui sont hébergés dans les gîtes de Marie, à Saint-Laurent.

Portes ouvertes : elles se déroulent aujourd’hui, de 14 heures à 17 heures, sur le chantier situé en bordure de la route d’Agen, après le village de Bruch, en direction de Buzet.
Nérac · Bruch
 
Source de l'information et photographie : http://www.sudouest.fr/2013/07/20/le-chantier-de-fouilles-ouvre-ses-portes-au-public-1120136-3641.php
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